Si 87 % des personnes interrogées ont une image positive des médecins, le pourcentage tombe à 54 % pour les urgences hospitalières, d’après une étude du ministère de la Santé rendue publique le 20 septembre 2017.
La grande majorité des Français s’estiment bien soignés. Selon la dernière édition des comptes de la santé diffusée le 20 septembre 2017 par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), un organisme dépendant du ministère des Solidarités et de la Santé, 86 % des personnes interrogées se déclarent satisfaites du système français de soins.
Dans le détail, ce sont les médecins généralistes qui remportent le plus de suffrages. 87 % des sondés ont une bonne image de ces professionnels de santé. Les infirmiers arrivent en deuxième position avec 86 % d’opinions favorables. Les médecins spécialistes se classent au troisième rang (81 % de satisfaction), devant les dentistes et orthodontistes (80 %).
Des perceptions différentes
Les hôpitaux publics (69 % de satisfaction) sont plus appréciés que les cliniques privées (66 %). Les maternités recueillent 68 % d’opinions favorables. Les urgences hospitalières obtiennent 54 % de satisfaction, un pourcentage en net recul : en 2010, 64 % des personnes sondées se disaient contentes des urgences hospitalières.
D’une manière générale, les catégories sociales les plus aisées se montrent davantage satisfaites du système de santé comparées aux catégories plus modestes. Ainsi, 12 % des cadres déplorent la qualité des soins prodigués dans les hôpitaux, contre 17 % des ouvriers.
7 % des « cols blancs » sont mécontents des dentistes, un ratio qui monte à 13 % chez les « cols bleus ». 4 % des cadres e 9 % des ouvriers critiquent les cliniques privées. 21 % des premiers et 31 % des seconds ne sont pas satisfaits des urgences hospitalières.
« Ces divergences peuvent refléter des prises en charge de qualité inégale, mais aussi des différences dans le recours au soin, plus tardif chez les plus modestes, en raison d’un non-recours pour raison financière plus important et d’un moindre usage des dispositifs de prévention », estime la Drees.
Une peur du cancer
En revanche, quelle que soit leur catégorie sociale, les Français s’inquiètent de plus en plus de l’état de santé de la population. 44 % estiment qu’elle se dégrade. Ils étaient 40 % à le penser en 2012 et 28 % en 2006. 84 % des personnes interrogées se disent préoccupées par le cancer, 64 % par les risques sanitaires, 51 % par le Sida et 48 % par les risques d’épidémies.
Pour autant, 41 % des sondés seraient favorables à une réduction de certains remboursements pour réduire le déficit de la Sécurité sociale, 20 % à une diminution des prestations maladie pour baisser les impôts et 15 % à une limitation de la prise en charge de l’Assurance maladie aux seuls cotisants.
Source : http://drees.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/38.pdf