
Tous les aliments et nutriments ne sont pas absorbés de la même façon selon l’heure à laquelle ils sont consommés. Quelques recommandations pour adapter ses repas au fil de la journée et être en phase avec les besoins de son organisme.
Et si le secret d’une alimentation saine et équilibrée reposait davantage sur le « quand » que sur le « que » manger ? C’est le postulat des adeptes de la « chrono-nutrition ».
Née en 1986 des travaux du médecin nutritionniste français Alain Delabos et du Professeur Jean Pierre, cette doctrine prône le respect du rythme naturel du corps, ou, plus précisément, celui de ses sécrétions enzymatiques.
COMMENT ÇA MARCHE ?
Le principe est assez simple. Aucun aliment n’est à proscrire, hormis les produits dérivés du lait de vache, que l’organisme, selon les défenseurs de cette méthode, a du mal à digérer.
On mange donc ce que l’on veut, mais pas quand l’on veut, parce que si le corps n’est pas en mesure d’assimiler un aliment à l’heure où celui-ci est ingéré, il le stocke et fabrique de la graisse.
A titre d’exemple, les fruits ne doivent pas être consommés au petit-déjeuner. Les féculents, eux, sont plus facilement assimilables à la mi-journée que le soir.
QUE PEUT-ON ATTENDRE DE LA CHRONO-NUTRITION ?
La première promesse est une perte de poids. En suivant les préceptes de la chrono-nutrition, on optimise sa digestion et on limite le stockage des graisses et des sucres.
Le docteur Delabos promet aussi un rééquilibrage de la silhouette, expliquant qu’à trop manger certains aliments, nous surchargeons nos hanches, notre abdomen ou le bas du corps. Enfin, il affirme que sa méthode aide à lutter contre le diabète, le cholestérol ou encore l’hypertension.
LES REPAS D’UNE JOURNÉE-TYPE
La chrono-nutrition réhabilite deux repas souvent ignorés ou délaissés : le petit-déjeuner et… le goûter. Pour le premier, il est recommandé de choisir des aliments copieux (fromage, pain, beurre, charcuteries…).
Le second doit apporter des sucres (fruits, compotes, jus de fruits, chocolat…) et du gras végétal (oléagineux, avocat, olives…). Le déjeuner et le dîner doivent, quant à eux, se limiter à un plat unique.
Les gâteaux, viennoiseries et autres alcools n’ont pas vraiment droit de cité dans ce programme. Mais pour éviter les frustrations, deux repas « joker » (sans recommandations à respecter) par semaine sont autorisés.
UN EXEMPLE DE JOURNÉE EN CHRONO-NUTRITION
- Le matin
Feu vert pour les aliments modérément gras. Le petit-déjeuner « idéal » sera composé de 100 grammes de fromage, de 70 grammes de pain, de 20 grammes de beurre et d’une boisson chaude (thé ou café) sans lait, ni sucre.
- Le midi
Le corps produisant à cette heure-là des protéases et des amylases, destinées à mettre en place les protéines cellulaires et à stocker les réserves protéiniques, le déjeuner doit être consistant. Il doit comprendre entre 200 et 300 grammes de viande ou de poisson (même en sauce) ou trois œufs, accompagnés d’un petit bol de féculents avec un peu de beurre ou 50 grammes de pain. Pas d’entrée et pas de dessert.
- Au goûter
C’est l’heure du pic d’insuline qui utilise les sucres ingérés pour redonner un peu d’énergie à l’organisme. Cet « en cas » peut être un petit bol de fruits secs ou d’olives, deux pommes ou poires au four, ou encore deux grands verres de jus de fruits pressés.
- Au dîner
L’organisme ne sécrète presque plus d’enzymes, c’est donc à ce moment-là qu’il se met à stocker. Par conséquent, on allège le repas. Au menu : un poisson maigre cuit à la vapeur ou des fruits de mer, accompagnés d’un petit bol de légumes, avec éventuellement un trait d’huil