
Prise en charge à 100 % des dépenses optiques et dentaires, renforcement du droit à l’oubli pour les anciens malades… les mesures promises par le nouveau président de la République visent à améliorer la couverture santé des Français.
La santé occupe une place de choix dans le programme d’Emmanuel Macron. Le huitième président de la Vème République, élu le 7 mai 2017, propose toute une série de dispositions destinées à améliorer sensiblement les droits des assurés.
Remboursement à 100 % des soins en optique, dentaire et audioprothèses
La suppression d’ici 2022 du « reste à charge », c’est-à-dire des sommes restant à payer une fois déduites les prises en charge de l’Assurance maladie et de la complémentaire santé, pour les lunettes et lentilles correctrices, ainsi que pour les prothèses dentaires (couronne, bridge…) et auditives, constitue l’une des mesures phare proposée par le nouveau chef de l’Etat. Les 4,5 milliards d’euros, jusqu’ici assumés par les patients, devraient être supportés par les « mutuelles ».
L’ex-ministre de l’Economie promet qu’il n’y aura aucun déremboursement de médicaments durant son quinquennat. Mieux : il souhaite le rétablissement de la prise en charge du traitement des formes sévères d’hypertension artérielle, supprimée en 2011. Le surcoût, évalué à 10 millions d’euros, serait compensé par la réduction des complications ainsi évitées.
Rattachement des travailleurs non-salariés à la Sécurité sociale
Jugé défaillant, le Régime social des indépendants (RSI), qui gère la couverture maladie des artisans, des commerçants, des chefs d’entreprise et des professions libérales, serait supprimé. Au même titre que les salariés, les travailleurs non-salariés seront alors rattachés au régime général de la Sécurité sociale. La couverture d’assurance maladie de base obligatoire des étudiants sortirait totalement du champ des mutuelles étudiantes pour être là-aussi confiée à la Sécurité sociale.
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Instauration de trois types de « mutuelles » santé
Afin de favoriser la comparaison entre les offres, Emmanuel Macron milite en faveur de la mise en place de trois contrats-types de complémentaires santé. Ces contrats devront être transparents, notamment en matière de reste à charge.
Renforcement du « droit à l’oubli »
Actuellement, les anciens malades de certains cancers et de l’hépatite C sont autorisés à ne pas faire mention, dans les questionnaires de santé des contrats d’assurance emprunteur, de leur pathologie passée dix ans après leur rémission et ainsi de ne pas s’exposer à une surprime, voire à un refus d’assurance. Emmanuel Macron veut abaisser le délai à cinq ans et étendre le « droit à l’oubli » à d’autres maladies.
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Source : https://storage.googleapis.com/en-marche-fr/COMMUNICATION/Programme-Emmanuel-Macron.pdf