
La part des dépenses d’optique qu’il reste à payer aux Français est passée de 40 % à 24 % en l’espace de neuf ans sous l’effet de la hausse des remboursements des complémentaires santé.
Grâce à la complémentaire santé, le « reste à charge », c’est-à-dire la part des dépenses de soins restant à payer une fois les remboursements déduits, a nettement baissé ces dernières années. A titre d’exemple, dans les frais d’optique (lunettes, lentilles), le reliquat à débourser par les ménages est passé, au total, de 1,8 milliard d’euros en 2016 à 1,5 milliard d’euros en 2015, selon des chiffres présentés le 9 mars 2017 par la Fédération française de l’assurance (FFA).
Une baisse importante alors que la prise en charge par l’Assurance maladie a, dans le même temps, très peu augmenté (0,23 milliard d’euros en 2006, contre 0,26 milliard d’euros en 2015). En réalité, le recul du reste à charge résulte de la hausse importante des remboursements réalisés par les complémentaires santé, passés de 2,5 milliards d’euros en 2006 à 4,4 milliards d’euros neuf ans plus tard.
Prise en charge de 49 % des frais hors hôpital
En 2015, les mutuelles ont ainsi pris en charge 72 % des dépenses d’optique, la Sécurité sociale 4 % et les ménages 24 %, contre respectivement 55 %, 5 % et 40 % en 2006. Pour les frais dentaires, la part assumée par les complémentaires santé s’est élevée à 40 % en 2015. Pour le financement des audioprothèses, elle s’est située à 31 %.
Toujours en 2015, les 534 acteurs de l’assurance santé présents en France ont versé quelques 26 milliards d’euros de prestations, dont 21,2 milliards d’euros pour des soins effectués en dehors de l’hôpital. En mettant de côté les affections de longue durée (ALD) remboursées à 100 % par la Sécurité sociale , les complémentaires santé ont pris en charge cette année-là 49 % des dépenses de médecine de ville, souligne la FFA.
Source : Bilan de l’année 2016 et perspectives 2017 – 9 mars 2017 – Fédération Française de l’Assurance