
Depuis le 17 octobre 2016, les opticiens peuvent renouveler sur un laps de temps plus long des verres correcteurs. Ils peuvent désormais également le faire pour les lentilles de contact.
Il est aujourd’hui plus facile de changer de lunettes ou de lentilles de contact. Un décret a été publié le 16 octobre 2016 au Journal Officiel étendant les prérogatives des opticiens-lunettiers en matière de renouvellement des verres correcteurs et des lentilles de contact oculaire.
Les opticiens étaient déjà habilités à renouveler des verres correcteurs sur présentation de l’ordonnance d’un médecin ophtalmologue, datant de moins d’un an pour les patients âgés de moins de 16 ans et de moins de trois ans pour ceux de plus de 16 ans. Depuis le 17 octobre 2016, la validité de la prescription médicale a été portée à cinq ans pour les patients de 16 à 42 ans (toujours un an pour les moins de 16 ans et trois ans pour les plus de 42 ans).
Intervention d’urgence
En outre, en cas de perte ou de bris de verres correcteurs d’amétropie (myopie, hypermétropie, astigmatisme, presbytie) et « lorsque l’urgence est constatée et en l’absence de solution médicale adaptée », l’opticien peut désormais délivrer, sans ordonnance, un nouvel équipement après avoir réalisé un examen « réfractif » (mesure du défaut optique de l’œil).
Il doit transmettre « par tout moyen garantissant la confidentialité des informations » le résultat de l’examen au médecin désigné par le patient. L’opticien doit également consigner dans un registre les délivrances réalisées sans ordonnance et conserver les données durant au moins trois ans.
Compenser la pénurie d’ophtalmologues
Autre nouveauté : les opticiens sont autorisés à renouveler les lentilles de contact sur présentation de l’ordonnance, ce qui n’était pas le cas auparavant. La prescription doit dater de moins d’un an pour les patients de moins de 16 ans et de moins de trois ans pour ceux de plus de 16 ans.
Que ce soit pour les lentilles ou pour les lunettes, l’opticien doit mentionner sur l’ordonnance les adaptations qu’il a effectuées et en informer, là aussi de manière confidentielle, le praticien désigné. Enfin, le médecin a la possibilité de limiter, si besoin, la durée de validité de sa prescription en le mentionnant expressément sur l’ordonnance.
Ces mesures s’inscrivent dans la loi du 26 janvier 2016 relative à « la modernisation de notre système de santé ». Elles visent à compenser le nombre insuffisant d’ophtalmologues en France, qui se traduit par de longs délais d’attente de consultation dans les cabinets.
Lire aussi :
- Frais d’optique : que rembourse la Sécurité sociale ?
- [INFOGRAPHIE] Comment lire l’ordonnance de son ophtalmologiste ?