Sollicitée en permanence, la mémoire est une fonction essentielle du cerveau. Il est donc nécessaire de l’entretenir et de la préserver. Il suffit pour cela de respecter quelques règles élémentaires d’hygiène de vie et de s’efforcer de rester actif.
L’emplacement des clés dont on ne se souvient pas, le prénom de cette petite nièce qui nous échappe ou encore ce code de carte bleue introuvable… A partir d’un certain âge, la mémoire peut faire défaut. Si ces oublis peuvent être des signes annonciateurs de pathologies sérieuses, ils sont la plupart du temps simplement révélateurs d’une fatigue intellectuelle ou d’un manque d’attention.
D’une manière générale, une bonne mémoire s’entretient tout au long de la vie. Voici six conseils pour protéger sa mémoire, étant bien entendu qu’en cas de « trous » de mémoire récurrents, a fortiori s’ils sont associés à d’autres symptômes (désorientation, difficultés à trouver ses mots, dépression…), il est conseillé d’aller consulter son médecin traitant.
Faire le plein d’omega 3
Il existe des aliments qui combattent les radicaux libres, lesquels ont un effet toxique sur le cerveau. En tête de liste, les oméga-3 et 6 et les acides gras polyinsaturés, notamment présents dans les poissons gras.
Du poisson deux fois par semaine, des fruits et légumes tous les jours, des sucres lents (pâtes, pain, riz…) qui fournissent au cerveau le glucose dont il est friand, peu de sel : un tel régime alimentaire équilibré sera le meilleur allié de la mémoire.
Surveiller sa tension
Une hypertension mal détectée et donc non traitée détruit les circuits neuronaux. D’où la nécessité de faire contrôler régulièrement sa tension, voire de pratiquer l’auto mesure, tout particulièrement après 50 ans.
Il est également recommandé de limiter toutes les pratiques endommageant le système vasculaire et pouvant provoquer à terme des accidents vasculaires cérébraux (AVC), dont les conséquences sur la mémoire sont souvent fatales. On peut citer la consommation de tabac, d’alcool, la sédentarité ou une alimentation trop riche.
Bouger régulièrement
L’exercice physique permet d’oxygéner le cerveau, c’est un fait établi. Mais au-delà de ça, bouger permet d’acquérir des automatismes qui libérent les fonctions cognitives pour autre chose. Autrement dit, une personne entraînée pourra parler tout en pédalant sur son vélo, quand une autre, trop sédentaire, aura besoin de mobiliser ses ressources cérébrales pour faire ces deux activités.
Une demi-heure d’activité physique pratiquée de préférence avec plaisir suffit à créer ces automatismes qui permettent d’effectuer certaines choses « sans y penser » et par là même de préserver ses facultés de mémorisation pour le reste.
Se nourrir intellectuellement
On entend souvent dire que le cerveau est un muscle, ce qui est faux médicalement parlant. Ceci étant dit, plus la mémoire et les fonctions cognitives sont sollicitées et plus elles sont protégées.
Lire le journal quotidiennement, aller au cinéma, s’inscrire à un club de lecture, débattre avec son entourage, ou, pourquoi pas, s’inscrire à l’université en candidat libre, sont autant d’ouvertures sur le monde qui renforcent les facultés intellectuelles, à tout âge.
Il n’est pas interdit non plus de s’entraîner à retenir les numéros de téléphone de ses proches, à jouer au « petit bac » (jeu consistant à trouver des noms de capitales, de pays ou d’animaux commençant par telle ou telle lettre) à ses heures perdues.
Fuir les habitudes
S’enfermer dans une même routine, ne pas varier ses hobbies ou son emploi du temps, ne permet pas au cerveau de gérer l’imprévu ou d’élargir sa palette de mémorisation. Il n’y a rien de mal à s’adonner par exemple au Sudoku, mais mieux vaut alterner avec des mots croisés, un peu de jardinage ou de la pâtisserie.
Les courses peuvent également être faites à des horaires différents. D’une manière générale, laisser place à l’improvisation une ou deux fois dans la semaine, en décidant d’aller au cinéma au débotté ou simplement de boire un café avec un(e) ami(e).
Entretenir son environnement affectif
La solitude est généralement néfaste pour la mémoire. Ne serait-ce que parce qu’elle prive celui qui en souffre de liens sociaux et d’échanges, lesquels nourrissent le cerveau et le vitalisent. Recevoir ses enfants et petits-enfants, sympathiser avec ses voisins, participer aux rencontres organisées par la mairie, cultiver ses relations amicales, amoureuses et familiales, c’est aussi entretenir sa mémoire…