Le nombre de Français bénéficiant de l’aide de l’Etat à l’acquisition d’une complémentaire santé augmente d’environ 8.000 personnes par mois.
Le nombre d’attestations de cette aide financière qui permet aux personnes modestes de pouvoir bénéficier d’une « mutuelle » de santé a progressé de 7,7 % entre janvier et octobre 2016, selon la dernière lettre du Fonds de financement de la couverture maladie universelle (Fonds CMU) diffusée le 16 avril 2017.
Au total, on dénombrait quelque 1,2 million d’attestations d’ACS au 31 octobre 2016. La plus forte hausse a été enregistrée chez les assurés relevant du régime d’assurance maladie agricole (+ 20,3 %), puis du régime d’assurance maladie de la Sécurité sociale (+ 7,4 %) et du régime d’assurance maladie des indépendants et des professions libérales (+ 4,4 %).
Davantage de contrats de bonne qualité
Pour rappel, l’ACS est une aide délivrée sous forme de chèque de l’Etat en contrepartie de la souscription à une complémentaire santé. Elle est réservée aux Français disposant de faibles revenus, mais suffisamment élevés pour ne pas pouvoir bénéficier de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C). L’objectif de l’ACS est de limiter le « reste à charge » (ce qui reste à payer des dépenses de santé une fois déduits les remboursements de l’Assurance maladie) et ainsi éviter que les personnes modestes ne renoncent à se soigner pour des raisons financières.
Toujours d’après le Fonds CMU, les effectifs de l’ACS ont augmenté en moyenne de 8.000 personnes par mois sur les dix premiers mois de l’an passé. Le volume a même grimpé de 13.000 personnes en septembre et de 15.000 personnes en octobre dernier pour atteindre 1,44 million d’assurés. Autre tendance : la qualité des contrats souscrits est tirée vers le haut.
Depuis le 1er janvier 2015, 11 offres de complémentaires santé sont labellisées ACS, c’est-à-dire éligibles à l’aide. Si ces contrats sont moins chers que la majorité des mutuelles, ils proposent des garanties moins élevées. Les contrats ACS sont classés en trois catégories :
- A pour les contrats d’entrée de gamme,
- B pour les contrats intermédiaires,
- C pour ceux dits « supérieurs ».
Or, les assurés ont choisi dans 22,8 % des cas un contrat A en 2016, contre 43,1 % en 2015, constate le Fonds CMU.
Source : http://www.cmu.fr/fichier-utilisateur/fichiers/ReferencesCMU_66.pdf