L’Institut national du cancer organise durant tout le mois de mars une campagne de communication pour inciter les Français à se faire dépister.
Avec plus de 17 000 décès par an, le cancer colorectal le deuxième cancer le plus meurtrier en France, après le cancer du poumon. Cette réalité est d’autant plus à déplorer que, lorsqu’elle est détectée tôt, cette maladie se guérit dans 90 % des cas.
Il existe bien un test de dépistage gratuit et fiable. Mais à peine 34,2 % des personnes éligibles au test du dépistage du cancer colorectal – soit les femmes et hommes âgés de 50 à 74 ans – se sont fait dépister lors de la campagne 2021-2022, d’après les dernières données disponibles de l’autorité sanitaire Santé publique France (SPF). Si ce pourcentage était porté à 65 %, quelques 6 000 décès pourraient être évités chaque année.
Un kit de dépistage gratuit
C’est pourquoi l’Institut national du cancer (INCa) a décidé de déployer, pendant tout le mois de mars, une campagne de communication sur l’importance, à partir de 50 ans, de réaliser le test de dépistage tous les deux ans. Un sport de publicité est diffusé à la télévision et sur Internet. Des affiches sont placardées dans les pharmacies et dans les abribus.
Pour effectuer le test, c’est simple. À partir de 50 ans, les Français reçoivent une lettre envoyée par l’Assurance maladie les invitant à se faire dépister. Sous présentation de ce courrier, un kit de dépistage du cancer colorectal peut être retiré gratuitement en pharmacie. Le kit peut être remis, également gracieusement et en présentant la lettre, par un médecin généraliste, un gynécologue ou un gastroentérologue, à l’occasion d’une consultation médicale. Enfin, l’assuré peut le commander en ligne sur le site Monkit.depistage-colorectal.fr (https://monkit.depistage-colorectal.fr/#/accueil).
Un test à réaliser chez soi
Le kit de dépistage comprend un mode d’emploi, une fiche d’identification, un dispositif de recueil des selles, un tube de prélèvement, un sachet de protection et une enveloppe de retour. Une fois à son domicile, l’assuré doit d’abord coller la grande étiquette, intégrée dans le courrier de l’Assurance maladie et sur laquelle sont préremplies ses coordonnées, sur la fiche d’identification. Cette dernière doit être renseignée avec soin.
La petite étiquette, également fournie dans la lettre de l’Assurance maladie, doit être collée sur le tube de prélèvement, en ayant indiqué au préalable la date du recueil des selles. Il faut ensuite déplier la feuille de recueil des selles, retirer les languettes des autocollants et coller la feuille sur la lunette des toilettes.
Un processus différent en cas d’antécédents médicaux
Grâce à la tige du bouchon du tube, on prélève un peu de matières fécales. On replace le bouchon dans le tube de prélèvement. Le tube doit être bien fermé, puis secoué. Il doit ensuite être placé dans le sachet de protection. Le sachet et la fiche d’identification dûment remplie doivent être glissés dans l’enveloppe de retour affranchie.
L’enveloppe doit être postée le jour ou, au plus tard, le lendemain du prélèvement. Il faut éviter de la poster un samedi ou la veille d’un jour férié. Les résultats peuvent être consultés sur Internet à l’adresse indiquée dans le mode d’emploi du kit. Ils seront, dans tous les cas, envoyés par courrier dans les 15 jours.
À savoir : le processus de dépistage est différent pour les assurés qui ont des antécédents médicaux personnels ou familiaux de cancer du côlon ou de cancer du rectum. Généralement, une coloscopie de contrôle est prescrite par le médecin traitant tous les cinq ans à partir de l’âge de 40 ans. Le délai peut être réduit à trois ans si la présence de polypes a été détectée au cours de l’examen médical.