L’examen bucco-dentaire de prévention intégralement pris en charge par la Sécurité sociale est maintenant proposé jusqu’à six mois après l’accouchement, indique l’Assurance maladie dans une note récente.
Le délai de prise en charge de l’examen bucco-dentaire de maternité a été récemment allongé. Proposé à compter du 4e mois de grossesse, il est désormais valable jusqu’au 6e mois après l’accouchement, souligne l’Assurance maladie dans une note d’information diffusée le 28 février 2024 sur son site Internet.
Jusqu’à cette année, la gratuité de l’examen intervenait également à partir du 4e mois de grossesse, mais seulement jusqu’au 12e jour après l’accouchement. Si le délai a été étendu, c’est parce que la maternité entraîne des bouleversements sur le plan hormonal et immunitaire pouvant engendrer des infections bucco-dentaires chez la femme enceinte et des complications obstétricales, mais aussi pour pouvoir parler de la santé bucco-dentaire de l’enfant.
Bon de prise en charge
Le chirurgien-dentiste dispose ainsi de davantage de temps pour sensibiliser la mère (mais aussi le père qui peut être présent au rendez-vous) aux gestes à adopter dès l’apparition des premières dents du nourrisson. Outre cette éducation à l’action d’hygiène bucco-dentaire, l’examen de prévention comprend une anamnèse (un historique des antécédents médicaux et des douleurs dentaires) et une vérification de la santé des dents et des gencives de la future ou jeune maman.
Cet examen de prévention est pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale. Pour en bénéficier, la femme enceinte ou la nouvelle mère doit présenter sa carte Vitale, ainsi que le bon de prise en charge reçu par courrier ou sur la messagerie de son compte Ameli lorsqu’elle dispose d’un tel compte. Elle n’a pas de somme d’argent à avancer.
Les soins remboursés à 60 %
En revanche, si lors de l’examen bucco-dentaire, le chirurgien-dentiste estime qu’une radiographie des dents et/ou des soins doivent être réalisés, ces derniers sont pris en charge selon les modalités habituelles de remboursement. Pour rappel, les actes bucco-dentaires (détartrage, polissage, traitement des caries, arrachage des dents, pose d’implants…) sont remboursés à 60 % par l’Assurance maladie depuis le 15 octobre 2023, contre 70 % avant cette date.
Les 40 % restants sont pris en charge par la complémentaire santé. À noter : la participation forfaitaire de 1 euro, non remboursée par la Sécurité sociale et la « mutuelle », ne s’applique pas aux consultations et soins prodigués par les chirurgiens-dentistes.