Alors que le gouvernement table sur 500 000 actes d’ici décembre, l’Assurance maladie a comptabilisé 32 000 consultations médicales vidéo à distance à la mi-juillet.
Lentement, mais sûrement, la téléconsultation fait son nid. D’après les dernières données de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), 31 610 consultations médicales vidéo à distance ont été facturées entre le 15 septembre 2018 et le 14 juillet 2019. A titre de comparaison, à peine 7 939 actes remboursés avaient été comptabilisés par la Cnam entre le 15 septembre 2018 et le 17 mars 2019. La référence du 15 septembre 2018 ne relève pas du hasard : elle correspond à la date d’entrée en vigueur de la prise en charge des téléconsultations par la Sécurité sociale. A l’époque, le gouvernement avait évoqué le chiffre de 500 000 actes de consultation remboursés effectués par écrans interposés d’ici à décembre 2019.
Solutions techniques au point
Plusieurs éléments devraient en effet accélérer le mouvement. Après un certain retard à l’allumage, les solutions techniques (notamment les messageries sécurisées) proposées par les prestataires informatiques aux médecins « téléconsultants » sont au point. Par ailleurs, les dispositifs instaurés par les professionnels de santé du territoire, l’Assurance maladie et l’Agence régionale de santé (ARS) pour les patients qui n’ont pas déclaré de médecin traitant ou dont le médecin traitant n’est pas disponible se mettent progressivement en place. Seul ce praticien est normalement habilité à estimer si la consultation à distance est appropriée ou non en fonction de la pathologie (*).
Extension à d’autres professionnels
Enfin, le développement de la téléconsultation devrait s’amplifier avec la participation d’autres professionnels de santé. Depuis le 6 décembre 2018, les pharmaciens sont autorisés à proposer, dans leur officine, la mise en relation à distance des patients avec un médecin.
(*) Le passage par le médecin traitant n’est pas obligatoire pour les jeunes de moins de 16 ans ; les consultations de pédiatres, de gynécologues, d’ophtalmologues, de chirurgiens-dentistes, de psychiatres et de neuropsychiatres ; les situations d’urgence.
Source : Cnam