Depuis le 1er juillet, les jeunes papas, y compris ceux exerçant en libéral, ont droit à un congé indemnisé de 30 jours en plus lorsque le nouveau-né est grand prématuré et/ou en soins intensifs.
Les jeunes papas libéraux ont désormais la possibilité de percevoir des indemnités journalières (IJ) si leur nouveau-né est hospitalisé. À l’image des pères salariés, fonctionnaires ou exploitants agricoles, ils peuvent bénéficier, depuis le 1er juillet 2019, d’un congé de paternité et d’accueil de l’enfant indemnisé, pouvant aller jusqu’à 30 jours, si leur bébé est admis dans un service de soins intensifs ou de réanimation. Les professionnels libéraux touchent alors une IJ forfaitaire de 55,51 euros par jour – les montants sont différents pour les salariés, les agents publics et les agriculteurs – destinée à compenser leur perte de revenu.
Pour en bénéficier, les jeunes pères exerçant une profession libérale doivent cesser leur activité durant le congé et envoyer le plus rapidement possible un document justifiant l’hospitalisation du nouveau-né à la caisse de Sécurité sociale des indépendants (SSI) à laquelle ils sont affiliés. Le congé n’est pas fractionnable, c’est-à-dire que les jours doivent être pris de manière continue. À noter : le bénéficiaire n’a pas besoin d’être le père biologique de l’enfant. Il doit, en revanche, être le conjoint marié, le partenaire de Pacs ou le concubin de la mère. Le congé de paternité de 30 jours peut être pris par une femme dans le cas d’un couple homosexuel.
En plus du congé de paternité « classique »
Ce congé pour bébé hospitalisé et/ou grand prématuré vient s’ajouter au congé de paternité « classique ». Également accessible aux professions libérales, il dure 11 jours pour une naissance simple et 18 jours pour une naissance multiple (jumeaux, triplés, quadruplés…). Il est également indemnisé par la SSI à hauteur de 55,51 euros par jour. Il doit débuter dans les quatre mois suivants la date de naissance de l’enfant et ne peut, lui non plus, être fractionné.
Attention : il ne faut pas confondre le congé de paternité avec le congé de naissance. Ce dernier, réservé aux pères salariés, fonctionnaires et agents du secteur public, correspond à trois jours de congé qui doivent être pris dans les 15 jours suivant la naissance de l’enfant et qui sont entièrement payés par l’employeur privé ou public qui ne peut les refuser. Il n’existe pas de congé de naissance pour les travailleurs non-salariés (TNS).
Source : legifrance.gouv.fr