
Si nos compatriotes estiment que notre système de remboursement des dépenses de santé est « bon », ils conviennent qu’il est nécessaire de le réformer pour assurer sa pérennité, selon un sondage réalisé par le Parisien paru le 3 décembre 2016.
Les Français ont beau être globalement satisfaits du système de remboursement des soins dans l’Hexagone, ils le savent condamné à devenir moins généreux. Tel est le principal enseignement d’un sondage rendu public le 3 décembre 2016, mené par Odoxa auprès d’un échantillon représentatif de 945 individus âgés de 18 ans et plus pour le compte du quotidien Le Parisien.
84 % des personnes interrogées jugent « bon » le système français d’Assurance maladie, dont 15 % qui le qualifient de « très bon ». Pour 84 % des sondés, il serait meilleur que celui des autres pays et 70 % le trouvent efficace.
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Un objectif prioritaire
Reste que 79 % des répondants le pensent en danger. Il serait en effet, selon une majorité d’entre eux, à la fois mal géré (62 %) et trop coûteux (59 %). Du coup, 74 % des personnes questionnées s’inquiètent de la pérennité du système d’Assurance maladie tel que nous le connaissons aujourd’hui.
69 % estiment qu’il est urgent de le réformer en profondeur sous peine de le voir disparaître. Le retour à l’équilibre financier de l’Assurance maladie devrait même constituer un objectif prioritaire des pouvoirs publics, d’après 39 % des sondés.
Pas de remboursement limité aux maladies graves
En tête des pistes d’économies à explorer, les Français citent à 82 % le développement des soins ambulatoires en vue de réduire les dépenses d’hospitalisation. Puis, viennent la généralisation de l’usage des médicaments génériques (77 %) et la limitation des arrêts maladie (72 %). Plus original : 52 % de nos compatriotes seraient favorables à une modulation des niveaux de remboursement en fonction du comportement. Ainsi, un fumeur serait moins bien couvert qu’un sportif.
En revanche, 89 % des personnes interrogées rejettent l’idée de limiter le remboursement aux seules maladies graves (cancer, diabète, hypertension…). Quoi qu’il en soit, les Français ont pris conscience qu’ils allaient devoir contribuer davantage pour se soigner. 91% craignent de payer plus cher pour leur santé à l’avenir, parce que les soins seront plus chers ou parce que ces derniers seront moins bien pris en charge.