AGIPI Prévoyance vous propose un récapitulatif de tout ce qu’il faut savoir concernant les dernières mesures du gouvernement vis-à-vis de la santé et de sa gestion au quotidien. De vos autorisations de déplacements en passant par vos remboursements, informez-vous sur la prise en charge de santé en confinement.
- Les patients invités à consulter durant le confinement
Les ordres des professions de santé rappellent que les cabinets et officines demeurent ouverts pendant le confinement de la population. Les Français, notamment ceux souffrant de maladies chroniques, doivent continuer à utiliser leurs services, insistent-ils.
Mobilisation générale chez les professionnels de santé. Les présidents de sept Ordres des professions de santé (*) invitent, dans un communiqué commun daté du 2 novembre 2020 – soit trois jours après l’annonce du second confinement -, les Français à continuer à faire appel à leurs adhérents. En effet, tout comme les commerces alimentaires, les stations-service et les tabac-presse, les cabinets médicaux et les pharmacies sont autorisés à rester ouverts durant l’isolement généralisé de la population mis en place pour freiner la propagation du coronavirus.
Mieux : contrairement au premier confinement, les professionnels de santé disposent de tous les équipements de protection nécessaires, notamment les masques antiprojections (masques chirurgicaux) et filtrants (FFP2). Les chirurgiens-dentistes sont ainsi en capacité de continuer à exercer, ce qui n’était pas le cas lors du confinement du printemps dernier. « Les professionnels de santé assurent la population de la qualité de la prise en charge dans des conditions optimales de sécurité sanitaire respectant les recommandations professionnelles et les mesures de protection de leurs patients », promettent les présidents des Ordres.
Motifs de sortie autorisés
Ces derniers rappellent que les consultations, examens et soins médicaux font partie des motifs de sortie autorisés pendant le confinement. Il suffit simplement aux patients de remplir leur attestation de déplacement. Ceux qui ne veulent prendre aucun risque peuvent opter pour la téléconsultation. De plus en plus de médecins, mais aussi d’infirmiers et de sages-femmes, sont équipés pour réaliser des consultations en vidéotransmission.
L’important est que les Français ne renoncent pas à consulter ou à recourir à des soins, comme lors du premier confinement. « Il faut cette fois impérativement éviter les retards de diagnostic et de prise en charge, les pathologies déséquilibrées, les souffrances, les risques de complications », peut-on lire dans le communiqué. C’est particulièrement le cas pour les personnes âgées, les femmes enceintes et les patients souffrant de maladies chroniques (diabète, hypertension, insuffisance cardiaque…). « Il en va de la santé de chacun, à laquelle nous ne saurions renoncer, même dans cette période particulière », conclut le document.
(*) Conseil national de l’Ordre des médecins, Conseil national de l’Ordre des chirurgiens-dentistes, Conseil national de l’Ordre des infirmiers, Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, Conseil national de l’Ordre des sages-femmes, Conseil national de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes, Conseil national de l’Ordre des pédicures-podologues.
Source : servicesetsantemutualistes.fr
- Les consultations téléphoniques de nouveau remboursées
Compte tenu de la seconde vague épidémique, les consultations médicales au téléphone sont, comme lors du premier confinement, prises en charge à 100% par l’Assurance maladie dans certains cas.
Le vœu des médecins a été exaucé. La Direction générale de l’offre de soins (DGOS) et la Direction générale de la santé (DGS) ont envoyé, le 23 octobre 2020, une instruction aux agences régionales de la santé (ARS) afin qu’elles réactivent le remboursement intégral des consultations médicales au téléphone.
Ce dispositif, mis en place lors du premier confinement, était réclamé par les syndicats de médecins face à la seconde vague de l’épidémie de coronavirus. Tout le monde s’accorde à dire que la télésanté (qui regroupe la télémédecine et les télésoins) doit être favorisée en période épidémique. Les consultations médicales à distance permettent, en effet, de limiter les risques de propagation du virus, de maintenir le suivi médical – notamment vis-à-vis des personnes atteintes d’affections de longue durée (ALD) – et ainsi d’éviter les ruptures de soins qui peuvent engendrer à terme des problèmes de santé publique.
Entrée en vigueur immédiate
Mais tous les patients ne disposent pas ou ne savent pas utiliser les équipements de vidéotransmission, telle que l’application mobile FaceTime ou les logiciels de visioconférence, comme Zoom ou Teams. D’où le recours aux consultations médicales au téléphone. Comme au printemps dernier, la prise en charge à 100% par l’Assurance maladie est autorisée dans certains cas bien précis.
Outre les personnes qui n’ont pas accès à une connexion Internet à haut débit ou à très haut débit nécessaire à une bonne vidéotransmission, sont éligibles au remboursement intégral les seniors de 70 ans et plus, les patients en ALD (diabète, hypertension, insuffisance cardiaque, cancer…), les femmes enceintes et, bien sûr, les personnes présentant des symptômes d’infection (toux, fièvre, courbatures, perte de goût et d’odorat…) ou testées positives au Covid-19.
En attendant la publication au Journal Officiel du décret d’application, la DGOS et la DGS, deux organismes qui dépendent du ministère des Solidarités et de la Santé, demandent aux ARS une tolérance. En d’autres termes, les assurés peuvent d’ores et déjà bénéficier de la prise en charge à 100% par l’Assurance maladie de leurs consultations téléphoniques.
Source : www.syndicatavenirspe.fr
- Santé : les ordonnances renouvelées pendant le confinement
Le renouvellement de certains médicaments et soins, détaillés dans un récent arrêté, est autorisé durant la mise en isolement de la population.
Les pouvoirs publics ne veulent pas que les Français suspendent leurs traitements pendant le second confinement. C’est pourquoi un arrêté est paru le 8 novembre 2020 au Journal Officiel autorisant les pharmaciens d’officine à renouveler, durant la période de mise en isolement, certaines ordonnances périmées. L’autorisation porte sur trois cas de figure.
Le renouvellement est possible pour les maladies chroniques (diabète, hypertension, insuffisance rénale, cancer…). Le pharmacien peut délivrer les médicaments prescrits pour un mois. Il peut également fournir la pilule contraceptive pour trois mois au maximum, à condition que l’ordonnance ait expirée depuis plus d’un an et moins de deux ans. Enfin, pour un traitement de substitution aux opiacés (méthadone ou buprénorphine) d’au moins trois mois, le professionnel de santé peut dispenser un nombre de boîtes garantissant la poursuite du traitement pour une durée de 28 jours renouvelable.
Prise en charge par la Sécurité sociale
À chaque fois, le pharmacien doit apposer sur l’ordonnance périmée le timbre de l’officine, en indiquant la date et la quantité de médicaments délivrés. Cette mesure vise à éviter les renouvellements abusifs. L’arrêté liste également les soins infirmiers qui peuvent être poursuivis au-delà de la date de validité de la prescription médicale.
Il s’agit des soins en rapport avec une affection de longue durée (ALD), ceux à domicile prodigués à une personne en perte d’autonomie et ceux nécessitant la prescription de dispositifs médicaux. C’est aussi le cas pour le suivi de la prise médicamenteuse pour les patients atteints de troubles psychiatriques et de troubles cognitifs, ainsi que pour « les prélèvements dans le cadre de la prescription d’un examen de biologie de surveillance d’une pathologie chronique ».
Les médicaments et soins renouvelés sont remboursés par l’Assurance maladie dans les conditions habituelles de prise en charge.
Source : www.legifrance.gouv.fr