A la suite de leur rencontre avec la ministre de la Santé, les instances représentatives des « mutuelles » ont confirmé leur soutien à la mise en place d’un « reste à charge zéro » sur les prothèses dentaires, l’optique et les audioprothèses, comme promis par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle.
La réforme de la prise en charge des dépenses de santé démarre sous de bons auspices. Le 15 mai 2018, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a convié les présidents du Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP), de la Fédération française de l’assurance (FFA), de la Fédération nationale de la Mutualité française (FNMF) et de l’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire (Unocam) à une réunion de concertation sur le « reste à charge zéro » (ou « RAC zéro »).
Dans un communiqué commun publié dans la foulée de leur rencontre avec la ministre, les quatre fédérations professionnelles représentatives des organismes de complémentaire santé se sont déclarées favorables à cette mesure phare du programme présidentiel d’Emmanuel Macron. Grâce au RAC zéro, les patients ayant souscrit à une « mutuelle » verront leur équipement d’optique (monture et verres correcteurs) ainsi que leurs prothèses dentaires (couronnes, bridges, implants) et auditives entièrement remboursés.
Une montée en charge progressive
Pour y parvenir au 1er janvier 2020 comme envisagé, le CTIP, la FFA, la Mutualité française et l’Unocam ont proposé à Agnès Buzyn de mettre en place un comité de suivi de la réforme afin « d’estimer ses impacts pour les acteurs de la protection sociale complémentaire comme pour leurs assurés ». Les professionnels craignent en effet que la mise en place du RAC zéro entraîne une hausse des tarifs des complémentaires santé. Or, dans leur communiqué, les quatre fédérations ont réaffirmé leur attachement à l’accès des Français à « des soins de qualité au meilleur prix ».
Si, pour l’heure, les modalités pratiques du RAC zéro n’ont pas été arrêtées, les instances représentatives rappellent le rôle des réseaux mutualistes de soins. Elles soulignent notamment leur capacité de négociation qui permet d’ores et déjà « d’agir sur les prix et les restes à charge tout en garantissant des prestations santé de qualité par un dialogue avec les professionnels de santé respectueux de l’économie de chacun ». Une manière de suggérer que le RAC zéro pourrait s’appliquer dans un premier temps via ces réseaux.
Source : https://www.ffa-assurance.fr/content/le-ctip-la-ffa-la-fnmf-et-unocam-mobilises-pour-accompagner-la-reforme-du-systeme-de-sante-0