Il existe une multitude de manières de se débarrasser de la cigarette. Certaines sont même remboursées par la Sécurité sociale.
Quelque 16 millions de personnes fument en France. Un chiffre qui a de quoi faire frémir lorsqu’on sait qu’un fumeur régulier sur deux décède des causes de son tabagisme, selon les données de Tabac info service.
Bonne nouvelle pour les adeptes du tabac : il n’est jamais trop tard pour arrêter. Chaque année, près de 500 000 fumeurs disent adieu à la cigarette pour au moins un an. Voici quelques pistes pour y parvenir. Dans tous les cas, un suivi auprès d’un médecin ou d’un tabacologue est fortement conseillé.
Les substituts nicotiniques
Le principe des patchs, chewing-gums, pastilles ou encore inhalateurs consiste à diffuser de la nicotine en continu (pour les patchs) ou ponctuellement (pour les substituts par voie orale). Cela permet de se déshabituer petit à petit du geste, sans pour autant souffrir du manque, ce dernier étant principalement induit par la carence en nicotine.
On peut utiliser des substituts dès l’âge de 15 ans. S’ils sont prescrits par un médecin, mais aussi par un chirurgien-dentiste ou une sage-femme (pour les femmes enceintes), ils sont pris en charge par l’Assurance maladie à hauteur de 150 euros par an.
Attention : en cas de grossesse ou de problèmes cardiaques, un suivi médical est nécessaire. Quant à la durée du traitement, elle dépend de la quantité de cigarettes fumées avant l’arrêt et d’une manière générale du degré d’addiction de chacun. Elle peut s’étendre de six semaines à six mois environ.
Les traitements médicamenteux
Le Bupropion LP et la Varénicline sont les deux médicaments ayant reçu une autorisation de mise sur le marché (AMM) avec l’indication « sevrage tabagique ». Ils ne peuvent être pris que sur prescription médicale, en raison du risque d’effets secondaires.
L’hypnose
Si l’efficacité de l’hypnose contre le tabagisme n’est pas scientifiquement prouvée, beaucoup d’anciens fumeurs assurent avoir arrêté définitivement en quelques séances. Le principe est généralement toujours le même : après avoir été plongé dans un état de « conscience modifiée » (en réalité, une profonde relaxation), le patient est invité à exprimer ce qui lui déplaît dans le fait de fumer.
L’hypnothérapeute lui suggère ensuite des associations d’idées liées au fait de fumer (par exemple, cigarette et poison, cendrier et puanteur…). L’idée est de modifier la façon dont le cerveau perçoit ce qui était considéré jusque-là comme un plaisir. Il s’agit en quelque sorte d’un reconditionnement psychique.
L’acuponcture
Là encore, aucune efficacité n’a été scientifiquement prouvée, mais la méthode connaît un nombre important d’adeptes. L’acupuncteur introduit de fines aiguilles en des points précis dans les tissus ou dans les organes, afin d’activer des réseaux d’énergie permettant de lutter contre l’envie de fumer.
L’auriculothérapie permettrait d’obtenir un effet analogue en laissant en place un fil dans l’oreille pendant deux à trois semaines. Pour beaucoup de tabacologues, les effets de l’acuponcture reposent surtout sur une croyance du patient et une forte motivation.
La cigarette électronique
C’est la grande nouveauté de ces dernières années, de nombreux fumeurs se tournant vers ce dispositif permettant de conserver le « geste » tout en diminuant peu à peu le taux de nicotine inhalé et en se préservant des goudrons et autres éléments de combustion des cigarettes traditionnelles. Si beaucoup de pneumologues vantent les mérites de la « e-cigarette », l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) recommande, par sécurité, de ne pas consommer ce type de produit.
Sources : InVS, Inserm, http://www.mangerbouger.fr