Les femmes, âgées de 16 à 65 ans, peuvent être maintenant traitées pour une infection urinaire, sans avoir consulté un médecin ou une sage-femme.
Les femmes, notamment de 20 à 50 ans, sont 50 fois plus sujettes aux cystites que les hommes. Cette infection urinaire, provoquée par une bactérie généralement transmise dans des toilettes publiques, peut être rapidement soignée, à condition de commencer le traitement antibiotique le plus tôt possible. D’où l’idée de mettre à disposition des tests urinaires dans les pharmacies pour les femmes âgées de 16 à 65 ans.
Dans une note d’information publiée le 10 janvier 2024 sur son site Internet, l’Assurance maladie explique la marche à suivre. Dès lors qu’une femme ressent des brûlures ou des douleurs en urinant, un besoin fréquent d’uriner en petites quantités ou un poids dans le bas-ventre, elle peut se rendre dans une pharmacie et demander à se faire tester.
Lutter contre les déserts médicaux
Le pharmacien lui remet d’abord un flacon stérile. Une fois sortie des toilettes de l’officine, la patiente donne le flacon rempli d’urine au pharmacien qui y trempe pendant deux minutes une bandelette imprégnée de réactifs. Si le test s’avère positif, le professionnel est autorisé à délivrer les antibiotiques adéquats.
Cette procédure permet une prise en charge médicale nettement plus rapide, puisqu’elle évite aux femmes d’aller voir au préalable leur médecin généraliste, leur gynécologue ou une sage-femme (on peut consulter une maïeuticienne ou un maïeuticien sans être enceinte). Elle répond aussi à la pénurie de ces professionnels de santé sur le territoire.
Réduire la consommation d’antibiotiques
Le test urinaire vise aussi à abaisser la consommation d’antibiotiques. Le pharmacien l’utilise également si un traitement contre la cystite est prescrit par un généraliste, un gynécologue ou une sage-femme. En cas de test négatif, il ne donnera pas les antibiotiques indiqués dans l’ordonnance, puisqu’il n’y aura pas d’infection bactérienne. De quoi réduire les dépenses de santé, mais aussi les risques d’antibiorésistance (la capacité d’une bactérie à résister à l’action d’un antibiotique).
Que le test urinaire soit réalisé à la suite ou non d’une prescription médicale, il coûte 6 euros, dont 70 % sont remboursés par l’Assurance maladie. Les 30 % restants sont pris en charge par la complémentaire santé. Si la pharmacie pratique le tiers payant intégral, la patiente qui a souscrit une « mutuelle » n’a aucune somme d’argent à avancer.