
Aujourd’hui, de nouveaux cas de COVID-19 se déclarent, indiquant que la pandémie n’est pas encore derrière nous. Dans ce contexte, le port du masque reste de rigueur dans de nombreux lieux. Quel impact cela a-t-il sur nos rapports sociaux ?
Cela fait un an et demi que le port du masque fait pleinement partie du quotidien des Français. En l’intérieur, y dans les lieux soumis à la présentation du pass vaccinal, il est redevenu obligatoire depuis le 26 novembre 2021. Aussi, le masque continue à s’inviter au travail, à l’école, dans les lieux de divertissement, ce qui n’est pas sans conséquences sur nos relations et nos manières de communiquer.
Les effets du masque chez les tout petits
Dans l’ensemble des espaces dédiés aux enfants en bas âge, dont les crèches, le personnel doit impérativement porter un masque et ce, tout au long de la journée. Un geste tout sauf anodin, dont les effets sur le développement des enfants peuvent se faire sentir. En effet, l’accès aux expressions du visage de l’entourage est essentiel à la socialisation des tout petits, pour leur permettre de développer leurs capacités à interagir avec les autres.
Selon les professionnels de la petite enfance, beaucoup de bébés ou enfants en bas âge cherchent à baisser le masque du visage des adultes, ce qui démontre que ce dernier peut être un frein aux interactions. Un phénomène confirmé par une enquête menée auprès de 600 professionnels de lieux d’accueil collectifs dédiés à la petite enfance, qui se fait le relai des potentielles conséquences socio-affectives, communicationnelles et langagières provoquées par le masque.
Et chez les enfants et adolescents ?
Depuis le 15 novembre, le masque est redevenu obligatoire en intérieur, au sein de tous les établissements scolaires à partir du CP. Cette situation peut engendrer des difficultés à communiquer clairement en classe ainsi qu’à assimiler certains apprentissages.
Toutefois, les effets du port du masque chez les plus jeunes ne font pour l’instant pas l’objet d’une vigilance particulière de la part des professionnels de santé ou de l’éducation.
Conséquences sur les relations au travail
Au travail, le port du masque est également un incontournable dans les espaces intérieurs. Pour cause, 24 % des foyers de contamination se développeraient sur les lieux de travail.
Les expressions du visage ayant une place centrale dans les processus de communication, le masque peut avoir pour conséquence d’invisibiliser les émotions. Au travail, celui-ci peut ainsi entraver la communication entre collègues, susciter des incompréhensions ou des tensions et ainsi venir mettre en péril l’esprit d’équipe.
Dans ce contexte, réinventer les relations de travail est une nécessité : parler un peu plus fort pour être sûr de bien se faire comprendre de ses interlocuteurs ou encore prendre le temps de se réunir pour des pauses en extérieur et ainsi redécouvrir le plaisir d’échanges sans masque…
Quid des séniors ?
On le sait, la crise sanitaire a accentué l’isolement des séniors, phénomène déjà répandu avant la pandémie. Que ce soit à la maison ou dans les EPHAD, le port du masque reste de rigueur pour protéger les plus vulnérables, même s’il peut mettre un frein aux interactions sociales.
Une situation difficile à vivre pour de nombreuses personnes âgées, qui peuvent également présenter des troubles de l’audition. Pour éviter que la qualité des échanges entre les séniors, leur entourage et les personnels soignants ne se dégrade, il est impératif de bien faire face à son interlocuteur, en lui parlant lentement et de manière distincte. Il est également conseillé de vérifier auprès de la personne si elle a bien entendu et de ne pas hésiter à répéter calmement ou en reformulant.
Une manière de favoriser les échanges, de limiter l’isolement tout en continuant à vivre « normalement », malgré la pandémie.
Sources :
https://www.eurecia.com/blog/port-du-masque-entreprise-relation-travail/