Un nouveau test de dépistage du cancer du col de l’utérus, plus performant, est mis en place pour les femmes âgées de 30 à 65 ans, vient d’annoncer l’Assurance maladie.
Selon les dernières données de l’Institut national du cancer (INCa), on dénombre, chaque année, près de 3 000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus et un peu plus de 1 100 décès liés à cette pathologie en France. Cette maladie peut pourtant être évitée grâce au dépistage. Justement, un protocole plus performant vient d’être mis en place. Dans un communiqué diffusé le 4 novembre 2020 sur son site Internet, l’Assurance maladie annonce qu’un nouveau test, qui détecte la présence du papillomavirus humain (HPV), remplace désormais, comme recommandé par la Haute autorité de santé (HAS), l’examen cytologique (analyse des cellules) chez les femmes âgées de 30 à 65 ans.
« Selon la HAS, le test HPV est plus sensible que l’examen cytologique pour dépister les lésions précancéreuses chez les femmes de plus de 30 ans. Il permet de détecter les infections à papillomavirus humains à haut risque qui sont à l’origine du cancer du col de l’utérus », explique l’Assurance maladie. Or, l’infection HPV est une infection sexuellement transmissible (IST) très répandue : 85% à 90% des femmes (et des hommes) seraient en contact avec un HPV au cours de leur vie. D’où la généralisation depuis le 1er avril dernier du test de dépistage HPV pour les femmes de 30 à 65 ans, réalisé à partir d’un prélèvement au niveau du col de l’utérus, appelé « frottis ». L’examen cytologique, également pratiqué à la suite d’un frottis, demeure en vigueur pour les femmes âgées de moins de 30 ans.
Pris en charge à 100% ou 70%
Pour rappel, les femmes de 25-30 ans sont invitées à réaliser deux frottis à un an d’intervalle, puis un troisième trois ans plus tard si le résultat des deux premiers est négatif. De 30 à 65 ans, les frottis doivent être effectués tous les cinq ans, si tout est normal. « Le dépistage du cancer du col de l’utérus est recommandé à toutes les femmes, dès 25 ans et jusqu’à 65 ans, qu’elles soient vaccinées ou non contre le virus HPV, y compris après la ménopause », précise l’Assurance maladie.
Le frottis n’est pas obligatoire toutefois un courrier est adressé aux femmes pour les inciter à en réaliser un. Sur présentation de cette lettre au professionnel de santé (gynécologue, sage-femme, médecin traitant) qui va l’effectuer, le prélèvement est pris en charge à 100% par la Sécurité sociale, sans avance de frais. Lorsque le frottis est réalisé en dehors de la campagne de dépistage, l’examen est remboursé à 70% par l’Assurance maladie et les 30% restants par la complémentaire santé.
Sources : www.ameli.fr et www.e-cancer.fr