Les retraités français perçoivent une pension moyenne de 1.200 euros par mois, alors que les coûts liés à la perte d’autonomie (aide à domicile, hébergement en établissement spécialisé…) sont évalués à 3.000 euros par mois*. Pour assurer ces dépenses sans avoir à demander l’aide financière de ses proches, il est conseillé de souscrire une assurance dépendance.
*Source : Comité consultatif du secteur financier
Fonctionnement de la garantie
La garantie dépendance peut être souscrite à titre individuel ou collectif et couvre le risque de perte d’autonomie, c’est-à-dire le fait de ne plus pouvoir assumer seul les gestes quotidiens (se lever, se déplacer, se laver, s’habiller, se nourrir). Les contrats couvrent soit la dépendance totale, soit la dépendance partielle et totale. Si l’assuré devient dépendant, une rente ou un capital lui sera versé. S’il conserve toute son autonomie, il ne percevra rien.
En général, la dépendance totale ou lourde est définie par l’impossibilité d’accomplir sans aide extérieure certains actes de la vie quotidienne définis dans le contrat. Lorsqu’un état de dépendance totale ou lourde est reconnu, le versement de la rente s’effectue à hauteur de 100% du montant prévu par le contrat. Il faut souligner que le versement de la rente ne remet pas en cause l’octroi de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) octroyée par les départements aux personnes âgées dépendantes.
La dépendance partielle est évaluée en fonction de la grille nationale Aggir (Autonomie Gérontologie Groupes Iso-Ressources) ou de critères préalablement définis par le contrat. Il peut s’agir, par exemple, de ne pas pouvoir réaliser sa toilette, de ne pas réussir à s’habiller seul, ou encore d’être incapable de s’alimenter sans aide extérieure. La dépendance partielle peut également être définie par le besoin d’être aidé plusieurs fois par jour pour son autonomie corporelle.
Il faut également garder à l’esprit que tous les contrats d’assurance dépendance proposent en plus du versement de la rente ou du capital, des services complémentaires (assistance pour aider l’assuré à trouver un établissement adapté, mise en place de services d’aides à domicile, soutien psychologique…).
Bien choisir son contrat
Les souscripteurs ont tendance à s’assurer contre la dépendance totale, mais pas partielle. Or, il faut savoir que les risques d’être totalement dépendant sont moindres. De plus, il est préférable de privilégier les contrats où l’état de dépendance est clairement défini.
Enfin, our réaliser un choix judicieux, il faut être vigilant quant au mode de revalorisation annuelle de la cotisation d’assurance qui peut être indexée sur l’inflation, l’évolution d’indices financiers ou l’évolution des coûts des prestations dédiées aux seniors.
L’assurance-vie avec option
Certains contrats d’assurance-vie proposent une option « dépendance ». L’option s’active dès les premiers signes de dépendance, sous forme du versement d’une rente. Pour les contrats d’épargne retraite (Perp, Retraite Madelin…), la rente mensuelle est versée dès les premiers signes de perte d’autonomie, et pas à l’âge préalablement défini par le souscripteur. Pour les contrats dont la garantie principale est le décès, une fraction du capital peut se transformer en rente mensuelle en cas de dépendance.