
Près de six personnes interrogées sur dix estiment que les échanges sur les réseaux sociaux, les forums de discussion ou les communautés sur Internet leur fournissent des informations précieuses sur le ressenti des patients ou les effets secondaires des médicaments.
Les Français font confiance aux avis des internautes, y compris lorsqu’il s’agit de leur santé. C’est l’enseignement d’un sondage rendu public le 15 novembre 2018 et réalisé par Odoxa pour le compte d’Healthcare Data Institut, un « think tank » (laboratoire d’idées) dédié aux données dans le domaine de la santé.
Selon cette enquête menée auprès de 987 individus âgés de 18 ans et plus, 46 % des personnes interrogées déclarent que les témoignages sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram…), les forums de discussion (Doctissimo, Aufeminin.com…) ou les communautés de patients (PatientLikeMe, Carenity…) leur apportent « des informations précieuses » pour diagnostiquer une maladie par rapport à des symptômes. 57 % estiment que ces échanges virtuels les aident à mieux cerner « les ressentis » des patients traités pour une maladie. Et 58 % disent qu’ils leur permettent de connaître les effets secondaires de certains médicaments.
Utiles pour enrayer les épidémies
D’ailleurs, 53 % des répondants pensent que ces témoignages spontanés de patients pourraient utilement compléter les données récoltées dans le cadre d’études médicales et de recherches de nouveaux médicaments. 57 % d’entre eux jugent même qu’ils pourraient permettre aux autorités de santé de réagir plus rapidement au début d’une épidémie.
Sous réserve d’anonymat, 31 % des sondés sont favorables à ce que la recherche médicale, des laboratoires pharmaceutiques ou des biotech, soient autorisés à accéder à des données recueillies par des appareils connectés, comme les smartphones ou les montres intelligentes. 48 % seraient prêts à partager leurs propres témoignages en ligne et données de santé avec une société souhaitant développer un nouveau médicament. Et 50 % des déclarants sont d’accord pour faire don de leurs données à la recherche publique médicale.
Preuve que les témoignages de patients se développent sur Internet, 29 % des personnes interrogées ont déjà parlé d’un sujet lié à la santé sur la Toile. Le pourcentage grimpe même à 41 % chez les 25-34 ans et à 48 % chez les 18-24 ans. Dans 73 % des cas, ils l’ont fait sur un réseau social (67 % sur un forum et 29 % dans une communauté de patients).
Source : http://www.odoxa.fr/sondage/parler-de-sante-ligne-pratique-loin-detre-marginale-aider-recherche/