
Depuis le 15 juin dernier, la Sécurité sociale prend partiellement en charge, chaque année, une douzaine de consultations chez un psychologue, contre huit auparavant. La très grande majorité des mutuelles rembourse la somme restante.
Conscients de la hausse de maladies mentales depuis le Covid, les pouvoirs publics ont décidé d’améliorer l’accompagnement psychologique des Français. Lancé en 2022, le dispositif « Mon parcours psy » (rebaptisé « Mon soutien psy » en 2023) prévoyait le remboursement par l’Assurance maladie de huit consultations chez un psychologue par an et par personne âgée d’au moins 3 ans. Depuis le 15 juin 2024, ce nombre a été porté à douze.
Pour rappel, les psychologues n’étant pas des médecins (à l’inverse des psychiatres), les séances chez ces thérapeutes n’ont, pendant longtemps, pas été prises en charge par la Sécurité sociale. « Mon soutien psy » vient – en partie – combler cette lacune qui empêchait certaines personnes, notamment chez les plus modestes, à aller consulter.
Pas de reste à charge avec une complémentaire santé « responsable »
Les douze consultations annuelles de « Mon soutien psy » sont remboursées à 60 % par l’Assurance maladie. Les 40 % restants doivent obligatoirement être pris en charge par les complémentaires santé dites « responsables » (qui respectent les planchers et les plafonds de remboursement fixés par la Sécurité sociale), qui représentent 95 % des « mutuelles ». L’assuré qui a une complémentaire santé n’a ainsi, dans la quasi-totalité des cas, aucun « reste à charge », c’est-à-dire que les douze séances lui sont intégralement remboursées.
Autre nouveauté en vigueur depuis le 15 juin dernier : le patient n’a plus l’obligation de disposer d’une prescription médicale rédigée par un médecin généraliste ou, pour les femmes enceintes, par une sage-femme pour bénéficier de « Mon soutien psy ». Il peut maintenant accéder au programme sans être muni d’une ordonnance, même si une consultation chez un généraliste ou une sage-femme est conseillée pour évaluer s’il a besoin d’un accompagnement psychologique et/ou psychiatrique.
En présentiel ou en distanciel
Pour profiter des douze séances remboursées de « Mon soutien psy », il faut choisir un psychologue partenaire du dispositif. Un annuaire en ligne (https://monsoutienpsy.ameli.fr/recherche-psychologue) permet de trouver un thérapeute près de chez soi. Les consultations peuvent être réalisées à distance (en visioconférence ou au téléphone), hormis la première séance qui doit impérativement être effectuée « en présentiel ». Le patient peut changer de psychologue en cours du programme.
À savoir : les douze séances de « Mon soutien psy » peuvent être cumulées avec les douze séances (huit avant le 1er juillet 2024) de « Santé psy étudiant ». Crée en 2021, ce dispositif est, comme son nom l’indique, réservé aux étudiants de l’enseignement supérieur. Contrairement à « Mon soutien psy », le jeune n’a aucune somme à avancer, le psychologue étant payé directement par l’université, à condition que celle-ci participe au programme. L’annuaire santepsy.etudiant.gouv.fr donne accès aux psychologues partenaires de « Santé psy étudiant ».