Si 75 % des assurés s’estiment bien couverts par leur complémentaire santé, 34 % ne comprennent pas ce qu’ils paient, selon une récente étude.
Les Français sont relativement bien équipés en complémentaire santé. Selon une enquête publiée le 20 mars 2018 et réalisée par Harris Interactive pour le compte du groupe de protection sociale AG2R-La Mondiale auprès de 3.000 individus âgés de 18 ans et plus, 88 % des personnes interrogées disposent d’une couverture qui complète les remboursements des dépenses de soins effectués par les organismes d’assurance maladie obligatoires.
Le pourcentage atteint 91 % chez les catégories aisées et même 93 % chez les 50 ans et plus. Dans le détail, 72 % des déclarants équipés ont souscrit une complémentaire santé auprès d’une mutuelle, 6 % auprès d’une compagnie d’assurance, 5 % auprès d’une institution de prévoyance (IP) et 5 %… ne savent pas s’il s’agit d’une mutuelle, d’un assureur ou d’une IP. Si ce dernier chiffre peut étonner, il peut s’expliquer par le fait que tous les salariés du secteur privé disposent, depuis le 1er janvier 2016, d’une « mutuelle » d’entreprise obligatoire choisie par leur employeur.
Les retraités bien informés
Si encore 12 % des sondés n’ont pas souscrit de complémentaire santé, le ratio monte à 14 % chez les femmes, 18 % chez les travailleurs non-salariés (artisans, commerçants, chefs d’entreprise, exploitants agricoles, professions libérales) et jusqu’à 19 % chez les moins de 35 ans. Dans leur grande majorité, les Français semblent contents de leur « mutuelle ». 75 % des assurés interrogés ont le sentiment d’être bien couverts. Mieux : 73 % estiment disposer de la couverture qui correspond le mieux à leurs besoins et à ceux de leur famille.
A l’inverse, 35 % trouvent l’étendue des garanties insuffisante par rapport au montant de leurs cotisations. Pire : 34 % ne comprennent pas ce qu’ils paient lorsqu’ils cotisent. D’ailleurs, 43 % des souscripteurs pensent qu’ils versent des primes pour des prestations dont ils n’ont pas besoin. Autre enseignement de l’étude : les hommes et surtout les retraités se montrent mieux informés que la moyenne sur les champs et les niveaux de prise en charge de leur complémentaire santé.