
Le nouveau service Rézone permet aux omnipraticiens d’apprécier le potentiel de développement d’une activité et d’une patientèle dans chaque partie du territoire et savoir s’ils sont éligibles à des aides à l’installation dans les zones « sous-denses ».
Les médecins généralistes disposent désormais d’un service en ligne d’aide à l’installation. L’Assurance maladie a développé un outil baptisé « Rézone » et destiné à épauler les omnipraticiens dans le choix du lieu d’implantation de leur cabinet. Disponible à l’adresse rezone.ameli.fr/rezone, le service entièrement gratuit est d’une grande facilité d’utilisation.
Le généraliste n’a pas besoin de s’abonner, ni de se créer un compte personnel. Une fois qu’il a choisi une région, il peut voir sur la carte interactive les zones plus ou moins bien dotées en médecins grâce à un code couleur :
- les zones « hors classement » sont indiquées en blanc ;
- les zones de vigilance (ZV) en vert ;
- les zones d’action complémentaire (ZAC) en bleu ;
- les zones d’intervention prioritaire (ZIP) en orange.
Il peut cliquer sur une zone en particulier ou indiquer le nom de la commune souhaitée.
Appréhender l’environnement hospitalier, sanitaire et médico-social
Pour chaque requête, le médecin peut connaître le nombre de généralistes et de spécialistes dans la zone. Il peut aussi obtenir :
- le nombre d’habitants du territoire de vie-santé (TVS) ;
- le nombre de patients par omnipraticien dans le TVS, dans le département et dans la région ;
- la répartition des patients par genre, tranches d’âge et catégories socio-professionnelles ;
- le pourcentage de patients exonérés du ticket modérateur ;
- le nombre d’actes par généralistes, dont le nombre d’actes cliniques (consultations et visites) et d’actes techniques (chirurgie, échographie, imagerie).
Le médecin peut appréhender l’environnement hospitalier, sanitaire et médico-social de la zone : nombre d’infirmiers, de sages-femmes, de chirurgiens-dentistes, de masseurs-kinésithérapeutes, d’orthophonistes, de pharmacies, de laboratoires d’analyses médicales, d’hôpitaux, de cliniques, d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad)…
Enfin, il peut prendre connaissance des structures et organisations d’exercice coordonné, comme les centres de santé, les maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) et prochainement, les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS).
Pour chacun de ces items, le médecin peut comparer les valeurs du TVS avec celles au niveau du département et de la région.
Connaître l’éligibilité aux contrats de l’Assurance maladie et de l’ARS
Grâce à toutes ces données, le généraliste a la possibilité d’évaluer le potentiel de développement de son futur cabinet. Mieux : un simulateur lui permet de savoir s’il est éligible à l’un des quatre contrats de lutte contre la désertification médicale proposés par l’Assurance maladie :
- le contrat d’aide à l’installation des médecins (CAIM) ;
- le contrat de stabilisation et de coordination pour les médecins (Coscom) ;
- le contrat de transition pour les médecins (Cotram) ;
- le contrat de solidarité territoriale médecin (CSTM).
Rézone permet aussi à l’omnipraticien de savoir s’il peut bénéficier d’un contrat local de santé (CLS), financé conjointement par l’Agence régionale de santé (ARS) et une collectivité territoriale dans le but de réduire les inégalités territoriales et sociales de santé.
Source : www.ameli.fr