
Les très jeunes enfants, y compris les nouveau-nés, peuvent recevoir, depuis la rentrée, un traitement les protégeant du virus de la bronchiolite.
C’est le cauchemar des jeunes parents. Tous les ans, 30% des enfants de moins de deux ans sont infectés par le virus de la bronchiolite, une maladie respiratoire très contagieuse. L’épidémie débute généralement à l’automne, pour s’achever à la fin de l’hiver. Si, dans la majorité des cas, la bronchiolite se guérit seule, elle peut provoquer des difficultés respiratoires jusqu’à nécessiter une hospitalisation de l’enfant. Elle peut avoir des conséquences graves chez les bébés prématurés ou souffrant d’insuffisance cardiaque ou pulmonaire.
D’où l’objectif des pouvoirs publics de limiter au maximum la contagion. Cette politique de prévention est d’autant plus possible qu’il existe un traitement empêchant le Virus Respiratoire Syncytial (VRS), à l’origine de la bronchiolite, d’infecter l’organisme en le neutralisant : le nirsevimab. Depuis le 15 septembre 2023, cet anticorps monoclonal, administré en une seule fois par injection intra-musculaire, est proposé aux parents de très jeunes enfants.
Un traitement entièrement gratuit
Avec l’accord des parents, la dose unique est désormais injectée aux nouveaux-nés avant leur sortie de la maternité. Pour les bébés nés à compter du 6 février 2023 en métropole, le pédiatre ou le médecin généraliste qui suit l’enfant doit, normalement, prescrire le nirsevimab. Munis de l’ordonnance, les parents doivent retirer le médicament en pharmacie, puis ramener leur nourrisson chez le pédiatre ou le généraliste pour l’injection. À noter : le traitement est remboursé à 100% par l’Assurance maladie, et sans avance de frais.
Le médicament peut entraîner l’apparition de boutons, des rougeurs, des gonflements ou de la fièvre. Ces effets indésirables peuvent survenir quelques jours après l’injection. En cas de fortes démangeaisons, d’urticaire ou de gonflement de la gorge ou de la langue qui empêche l’enfant de bien respirer ou avaler, il faut rapidement prévenir le médecin ou appeler le 15. À savoir : le nirsevimab peut être injecté en même temps que d’autres vaccins (mais sur une autre partie du corps du nourrisson), comme par exemple, celui de la coqueluche.
Source : https://www.ameli.fr/val-de-marne/assure/sante/themes/bronchiolite/prevention