
Si 48 % des personnes interrogées citent le décès dans les garanties de prévoyance, seulement 14 % évoquent l’indemnisation des arrêts de travail, d’après un récent sondage.
La prévoyance demeure un concept flou pour une majorité de Français. C’est ce que montre un sondage du magazine professionnel L’Argus de l’assurance et du fournisseur de logiciels et de services pour les acteurs de l’assurance Cegedim Insurance Solutions, dévoilé le 24 mai 2023 et réalisé auprès d’un panel de 1 000 personnes représentatif de la population française.
Lorsqu’on leur demande ce que couvrent les contrats de prévoyance, près de la moitié (48 %) des individus interrogés citent le décès. À la disparition de l’assuré, ses proches ou les personnes qu’il a désignées bénéficiaires de son contrat perçoivent un capital et/ou une rente. Presque la même proportion de sondés (44 %) – plusieurs réponses étaient possibles – mentionne la santé.
L’invalidité permanente peu citée
Les complémentaires santé, qui – comme leur nom l’indique – proposent une prise en charge des dépenses de soins en complément des remboursements de la Sécurité sociale, font partie des contrats de prévoyance. Ces contrats prévoient une indemnisation de l’assuré dès lors que survient le risque pour lequel il est couvert. Dans le cas de la complémentaire santé, il s’agit du recours à des consultations, médicaments, analyses et/ou examens médicaux.
À peine trois répondants sur dix (30 %) évoquent l’invalidité. Ce type de garantie permet aux assurés qui ne peuvent plus totalement ou partiellement travailler de manière définitive à la suite d’un accident ou d’une maladie de percevoir une rente pour compenser en partie la baisse de leurs revenus professionnels.
L’incapacité temporaire oubliée
Quelque 14 % des sondés citent l’arrêt de travail et la perte d’emploi. La garantie incapacité temporaire permet à un assuré arrêté pendant une courte durée, parce qu’il est malade ou, par exemple, parce qu’il s’est cassé une jambe, de bénéficier d’indemnités journalières (IJ) complémentaires, en plus des IJ versées par son organisme d’assurance maladie obligatoire.
La garantie perte d’emploi intervient lorsque l’assuré perd son travail de manière involontaire, c’est-à-dire le plus souvent lorsqu’il est licencié pour des motifs économiques. Elle est souvent proposée dans le cadre de l’assurance emprunteur, un contrat de prévoyance qui prend en charge tout ou partie des mensualités d’un crédit lorsque l’assuré se retrouve dans des situations (décès, invalidité, incapacité temporaire…) qui ne lui permettent plus d’honorer ses remboursements auprès de son établissement prêteur.
La GAV en tête
Quand on leur demande s’ils ont souscrit un contrat de prévoyance, 43 % des déclarants répondent par la négative et 9 % ne savent pas. Parmi les 48 % qui sont équipés, 31 % ont adhéré à titre individuel, 10 % à titre collectif (dans le cadre de leur entreprise) et 7 % à la fois à titre individuel et collectif.
La garantie accident de la vie (GAV), une couverture qui prévoit une indemnisation en cas d’accidents domestiques (chutes, blessures, brûlures, intoxications…), est celle qui est la plus souscrite (56 % des sondés équipés). Vient ensuite la garantie décès (43 %). Les déclarants, qui ont souscrit un contrat de prévoyance, sont 38 % à avoir adhéré à un contrat obsèques, destiné à prendre en charge les frais funéraires.
Ils sont seulement 26 % à être couverts contre l’invalidité permanente et l’incapacité temporaire. Deux répondants sur dix (21 %) ont souscrit une assurance emprunteur. À noter : alors que 76 % des sondés souhaiteraient être indemnisés en cas de perte d’autonomie, à peine 23 % ont adhéré à une assurance dépendance.