
Si l’offre de sage-femmes et d’infirmiers s’améliore ainsi que, dans une moindre mesure, celle des kinésithérapeutes, ce n’est pas le cas pour les médecins généralistes, souligne une récente étude des ministères sanitaires et sociaux.
Selon les professionnels de santé, l’accès aux soins des Français présente de grandes différences. C’est ce que nous apprend une enquête rendue publique le 1er décembre 2022 par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), un organisme qui dépend du ministère de la Santé et de la Prévention et du ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées.
Avec 3,4 consultations par habitant l’an dernier, l’accessibilité moyenne des médecins généralistes sur le territoire a diminué de 1,9% entre 2019 et 2021. Cette baisse de l’offre s’accompagne d’un accroissement des inégalités dans l’accès aux soins. L’écart entre l’accessibilité des 10% de la population française les mieux dotés en généralistes (5,7 consultations par habitant en 2021) et des 10% les moins bien dotés (1,5 consultation par habitant en 2021) a progressé de 8% dans la période 2019-2021.
Baisse combinée du nombre de généralistes et de leur niveau d’activité
Certes, le nombre d’habitants a augmenté dans le pays durant ces deux ans. Mais cette croissance démographique n’explique pas tout. « Cette dégradation résulte à la fois de la baisse du nombre de médecins généralistes libéraux et de leur activité moyenne », analyse la Drees. Ce dernier facteur n’a pas été compensé par l’augmentation de l’activité de médecine générale réalisée en centres de santé, constate l’organisme public.
Heureusement, l’accès à d’autres professionnels de santé s’améliore dans le même temps. Toujours d’après la Drees, l’accessibilité moyenne a progressé de 2,7% pour les infirmiers, de 6,1% pour les masseurs-kinésithérapeutes et même de 10,9% pour les sage-femmes entre 2019 et 2021. Mieux : les inégalités dans l’accès aux soins ont tendance à régresser pour ces trois professions de santé.
L’écart entre les 10% les mieux dotés et les 10% les moins dotés est resté quasiment stable (+1%) pour les « kinés » entre 2019 et 2021. Surtout, l’indicateur a reculé de 6% pour les sage-femmes et de 7% pour les infirmiers. La Drees ne donne pas d’explication à cette nette amélioration.
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