
Mi-décembre, six nouveaux services numériques sont venus s’ajouter aux douze déjà existants proposés par la plateforme « Mon espace santé », qui permet aux Français de stocker en ligne leurs données de santé.
A la veille des fêtes de fin d’année, « Mon espace santé » prend de l’épaisseur. Le ministère de la Santé et de la Prévention a annoncé, dans un communiqué diffusé le 15 décembre 2022, que la plateforme en ligne proposait désormais six nouveaux services numériques. Ces derniers sont venus s’ajouter aux douze déjà intégrés dans le catalogue de services, ouvert le 7 novembre dernier.
Initialement dénommé « Espace numérique de santé » (ENS) à son lancement en 2021, « Mon espace santé » permet à tous les affiliés à l’Assurance maladie de stocker leurs documents et données de santé de façon gratuite et sécurisée et de les partager avec des professionnels de santé. Accessible sur monespacesante.fr ou sur l’application mobile « Mon espace santé » (téléchargeable gratuitement sur les magasins Google Play et App Store), ce portail intègre le dossier médical partagé (DMP).
Une messagerie securisee
Créé en 2011, le DMP est un carnet de santé numérique dans lequel l’assuré peut mentionner ses pathologies, allergies, antécédents médicaux, traitement, vaccinations et ses mesures de santé (poids, taille, fréquence cardiaque, pression artérielle, glycémie…). Il peut être consulté uniquement par un professionnel de santé (médecin, pharmacien, sage-femme…).
Outre le DMP, l’assuré peut stocker numériquement sur « Mon espace santé » ses documents de santé (protocole de soins, radiographies, scanners, IRM, résultats d’analyses médicales…). Grâce à la messagerie sécurisée, le professionnel de santé peut lui transmettre des documents (ordonnance, arrêt de travail, compte-rendu d’hospitalisation…) en toute confidentialité.
Un espace possible pour les enfants
Enfin, l’assuré a accès un catalogue de services numériques de santé agréés par l’Etat. Ces services doivent répondre à plus de 150 critères de sécurité, d’éthique et de respect de la confidentialité des données personnelles. A la suite des recommandations de la commission de référencement composée de représentants de patients, de citoyens, de professionnels de santé et d’experts désignés par des autorités qualifiées (*), le ministère de la Santé et de la Prévention vient donc d’intégrer six nouveaux services au catalogue.
Il s’agit de DigiHOSP qui permet aux patients de préparer leur admission à l’hôpital ; Doctolib qui permet de prendre un rendez-vous pour une consultation physique ou vidéo avec un professionnel de santé ; Medaviz qui offre un service de téléconsultation territorialisée et déploie d’autres solutions aux acteurs de santé pour faciliter l’accès aux soins (téléexpertise, télésoin…) ; AP-HP espace patients qui permet aux patients d’utiliser les services médico-administratifs en ligne de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) via un compte sécurisé ; Livi, qui permet de téléconsulter un médecin 7 jours sur 7, de 7 heures à minuit ; Malo qui propose aux parents de veiller sur leur santé et celle de leur enfant par l’intermédiaire de questionnaires et de conseils envoyés régulièrement aux utilisateurs.
A savoir : il suffit de renseigner son numéro de Sécurité sociale et le numéro de série de sa carte Vitale pour se créer un compte personnel sur « Mon espace santé ». Il est également possible d’activer un espace pour ses enfants et d’y stocker ainsi leurs documents et données de santé.
(*) Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), Collège de médecine générale, France Assos Santé, Agence du numérique en santé (ANS), secrétariat général pour l’investissement, le comité citoyen du numérique en santé.
Sources :