
Pour la 6ème année consécutive, les pouvoirs publics organisent au mois de novembre 2021 le « Mois sans tabac ». Un programme pour aider les Français à arrêter de fumer.
C’est reparti pour une nouvelle édition du « Mois sans tabac ». Tous les ans depuis 2016, le ministère des Solidarités et de la Santé, l’Assurance maladie et l’agence de sécurité sanitaire Santé publique France (SPF) proposent aux fumeurs un sevrage tabagique du 1er au 30 novembre. D’après le ministère, ne pas fumer durant 30 jours multiplie par cinq les chances d’arrêter définitivement la cigarette.
Le tabac fait des ravages. Selon les données diffusées le 23 mars 2021 par l’Institut national du cancer (INCa), le cancer du poumon, qui est causé essentiellement par le tabagisme, est le troisième cancer le plus fréquent en France. Pire : il représente à lui-seul 25% des décès dus à un cancer chez les hommes (première cause de mortalité des cancers masculins) et 15% chez les femmes (deuxième cause de mortalité des cancers féminins, après le cancer du sein).
Risque de résurgence du tabagisme
C’est dire l’enjeu de cette 6ème édition du « Mois sans tabac ». D’autant que les pouvoirs publics craignent une résurgence du tabagisme. Alors que la part de fumeurs au sein de la population française baisse depuis 2014, elle pourrait remonter sous l’effet du stress et de l’anxiété engendrés par la crise sanitaire. Selon un sondage réalisé en ligne par SPF, 27% des fumeurs ont déclaré avoir accru leur consommation de tabac durant le premier confinement du printemps 2020.
Le « Mois sans tabac » vise justement à aider les fumeurs à réduire, voire à stopper leur consommation. En s’inscrivant sur le site mois-sans-tabac.tabac-info-service.fr (https://mois-sans-tabac.tabac-info-service.fr/inscription), l’internaute reçoit, selon qu’il est un gros fumeur ou non, un e-mail par jour ou tous les trois jours lui délivrant des messages d’encouragement et des conseils pour vivre au mieux ses 30 jours d’abstinence tabagique. Toujours sur le site, il peut demander à recevoir par la Poste un kit comprenant un programme de 40 jours (10 jours de préparation à l’arrêt et 30 jours de sevrage), une roue pour calculer les économies réalisées, des informations sur la prise en charge des consultations avec un tabacologue ou des substituts nicotiniques.
Remboursement de certains patch et gommes à la nicotine
À l’image des médicaments, certains patchs et gommes à la nicotine sont, en effet, remboursés à 65% par l’Assurance maladie, à condition d’être prescrits par un médecin (hormis la franchise médicale de 0,50 euro plafonnée à 50 euros par an). Les 35% restants sont pris en charge par les complémentaires santé. Certaines peuvent également rembourser les consultations des tabacologues, acupuncteurs, homéopathes et des médecines douces généralement à hauteur d’un certain plafond.
L’application mobile « Tabac info service », téléchargeable gratuitement sur les plateformes App Store (pour les iPhones) et Google Play (pour les smartphones fonctionnant sous Android), donne accès à un programme de coaching personnalisé. Elle propose également des conseils de tabacologues, des astuces, des mini-jeux, des vidéos de soutien et un suivi des bénéfices de l’arrêt au quotidien pour la santé, mais aussi au niveau financier.
Fumer tous les jours six cigarettes d’un paquet de 20 cigarettes à 10 euros représente un coût de 90 euros par mois, soit 1.080 euros par an ! De quoi inciter à arrêter le tabac. Enfin, les participants au « Mois sans tabac » peuvent bénéficier des conseils d’un tabacologue en appelant le 3989 (prix d’un appel local).
Sources : https://mois-sans-tabac.tabac-info-service.fr/ ; https://www.e-cancer.fr/pdf_inca/preview/303372/4327939/file/Panorama%20des%20cancers%20en%20France_2021.pdf
Arrêt du tabac : d’importantes économies en assurance emprunteur
Les emprunteurs ne le savent pas toujours, mais il est nettement plus économique de ne pas fumer. La consommation de tabac augmentant considérablement les risques de cancer du poumon, les primes d’assurance emprunteur versées par les fumeurs sont beaucoup plus élevées que celles des non-fumeurs. Prenons l’exemple de Nathalie. Elle est avocate, âgée de 40 ans et emprunte 400 000 euros au taux de 1,1% sur 180 mois (15 ans). Elle paiera 4 352,68 euros de cotisations en assurance emprunteur sur la durée du prêt avec un tarif non-fumeur, contre 7 822,79 euros au tarif fumeur. Soit près de 80% de plus dans le second cas !
Estimation non contractuelle et ne constituant pas une proposition commerciale réalisée sur la base d’un contrat ARC AGIPI en octobre 2021.