L’Assurance maladie a publié les résultats d’une étude faisant le point sur les facteurs augmentant les risques d’hospitalisation et de décès pour COVID-19
Tout le monde peut être contaminé par la COVID-19. Il existe malheureusement des facteurs qui augmentent le risque de développer une forme grave de la maladie. Pour les connaître, le groupement d’intérêt scientifique (GIS) Epi-Phare, constitué par la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), a commandité une étude réalisée à partir des données du Système national des données de santé (SNDS).
Le SNDS est une énorme base de données alimentée par les informations liées aux remboursements des dépenses de santé, eux-mêmes issus des feuilles de soins électroniques et papier, ainsi que des données fournies par les établissements de santé. Ce « méga-fichier » porte sur plus de 66 millions de personnes, soit la quasi-totalité de la population française. Dans une note diffusée le 24 février 2021 sur son site Internet, l’Assurance maladie a présenté les principales conclusions de l’étude du GIS Epi-Phare.
Des risques exponentiels avec l’âge
Sans surprise, il en ressort que plus une personne est âgée plus le risque de développer une forme grave du Covid-19 est élevé. Par rapport aux 40-44 ans – la tranche d’âge dite « de risque intermédiaire » (un groupe globalement en bonne santé et où les maladies chroniques sévères sont assez rares) -, les 60-64 ans ont deux fois plus de risque d’être hospitalisés ; les 70-74 ans, trois fois plus de risque ; les 80-84 ans, six fois plus ; et les 90 ans et plus, 12 fois plus.
L’âge augmente encore plus les risques de décès. Toujours comparés aux 40-44 ans, les 60-64 meurent 12 fois plus du Covid-19 ; les 70-74 ans, 30 fois plus ; les 80-84 ans, 100 fois plus ; et les 90 ans et plus, 300 fois plus. Le genre constitue également un facteur aggravant, puisque que les hommes sont 1,4 fois plus hospitalisés et décèdent deux fois plus que les femmes à la suite d’une contamination.
Les personnes fragilisées en première ligne
On le sait, les personnes souffrant de maladies chroniques sont davantage vulnérables au virus. C’est particulièrement vrai pour sept pathologies. On y trouve :
- Le cancer actif du poumon (trois fois plus de risque d’hospitalisation et quatre fois plus de risque de décès) ;
- La transplantation du poumon (trois fois plus d’hospitalisation et six fois plus de décès) ;
- L’insuffisance rénale chronique terminale sous dialyse (quatre fois plus d’hospitalisation et cinq fois plus de risque de décès) ;
- Le retard mental (quatre fois plus d’hospitalisation et sept fois plus de risque de décès) ;
- La transplantation rénale (cinq fois plus d’hospitalisation et sept fois plus de risque de décès).
- Les personnes atteintes de Trisomie 21 (sept fois plus de risque d’hospitalisation et 23 fois plus de risque de décès).
Source : www.ameli.fr