La part des dépenses de soins restant à payer par les ménages a encore baissé l’an dernier, selon une étude du ministère des Solidarités et de la Santé.
Le reste à charge (RAC), c’est-à-dire la somme restante à payer par les assurés une fois retranchés les remboursements de la Sécurité sociale et de la complémentaire santé, n’en finit pas de baisser. Si le RAC a représenté en moyenne 7,1% du montant des dépenses de soins en 2018, il est tombé à 6,9% en 2019, peut-on lire dans le dernier rapport des comptes de la santé publié le 15 septembre 2020 par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), un organisme qui dépend du ministère des Solidarités et de la Santé.
En valeur, le reste à charge s’est élevé à 213 euros par habitant l’année dernière. Cela fait dix ans que le RAC diminue. En 2010, il correspondait à 9% des dépenses de soins. Cette baisse continue s’explique par le vieillissement de la population. En effet, plus les personnes vieillissent et plus elles souffrent d’affections de longue durée (ALD), comme le diabète, l’insuffisance cardiaque, la sclérose en plaques, la maladie d’Alzheimer ou les cancers. Or, les ALD sont prises en charge à 100% par l’Assurance maladie.
Augmentation de la part des médicaments remboursables
Autre élément qui contribue à la réduction du RAC : l’augmentation de la part des médicaments remboursables. Sur les 0,2 point de baisse du reste à charge l’an dernier, 0,13 point vient des médicaments en ambulatoire (vendus en pharmacie). Cela résulte de la généralisation des génériques mieux remboursés par la Sécurité sociale, mais aussi par le remboursement des substituts nicotiniques qui remplace le forfait annuel de prise en charge de 150 euros. Depuis le 1er janvier 2019, les patchs, gommes à mâcher, inhalateurs et autres comprimés à la nicotine sont remboursés par l’Assurance maladie et les complémentaires santé dans les mêmes conditions que les médicaments.
Sur les 213 euros de reste à charge moyen enregistrés en 2019, plus de la moitié provient des médicaments (58 euros). Suivent les consultations médicales (49 euros), les frais dentaires (39 euros), les soins hospitaliers (29 euros), l’optique (23 euros) et enfin, les autres dépenses de santé (17 euros).
Source : https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/cns_2020_15092020_18h00.pdf