Selon un récent sondage, 92% des personnes interrogées jugent que la perte d’autonomie représente une question de société importante et même un motif de crainte pour 85% d’entre elles.
Les Français ont conscience du vieillissement de la population. La preuve : 92% des personnes interrogées estiment que la perte d’autonomie liée au grand âge constitue une question sociétale d’importance, d’après un sondage publié le 15 septembre 2020 et réalisé par l’institut Odoxa auprès de 1 005 individus âgés de 18 ans et plus sur l’apport des populations considérées comme fragiles dans le développement économique et social. Parmi elles, 44% affirment même que la question de la dépendance est « très importante ».
Cité par 36% des sondés, le financement de la perte d’autonomie arrive en quatrième position des politiques sociales à mener en priorité. Elle se place derrière l’hôpital public (61%), la lutte contre la pauvreté et la précarité (54%) et celle contre les déserts médicaux (46%), mais devant la lutte contre le cancer (30%), la prise en charge du handicap (23%), la lutte contre les maladies rares (15%) et le soutien au développement numérique en santé (9%). Si les Français se sentent si concernés par la dépendance, c’est parce que 85% d’entre eux craignent de perdre un jour leur autonomie.
L’assurance dépendance bien acceptée
Or, 72% des répondants pensent que la dépendance n’est pas aujourd’hui suffisamment financée par les pouvoirs publics. Le taux grimpe même à 84% chez les 64 ans et plus. D’une manière générale, 68% des déclarants trouvent que le financement de la perte d’autonomie n’est pas assez anticipé compte tenu de l’allongement de l’espérance de vie. Les Français rejettent pour autant toute augmentation d’impôt ou de taxe. Seuls 6% y sont favorables.
Parmi les pistes de financement, 28% des sondés militent pour une réorientation des dépenses publiques vers la dépendance et 22% proposent de réduire les coûts de la perte d’autonomie. Un remboursement dégressif des soins en fonction du niveau des revenus est envisagé par 64% des sondés. Plus de six sur dix (63%) sont prêts à accepter des prestations (taille de la chambre, qualité des repas) moindres dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) en échange d’une baisse des tarifs.
Contre toute attente, 74% des déclarants sont favorables à la souscription à une assurance dépendance, que la garantie soit isolée dans un contrat ad hoc ou incluse dans une complémentaire santé. Près de six répondants sur dix (59%) vont plus loin et souhaiteraient que l’on rende obligatoire l’adhésion à une assurance dépendance.
Source : www.vulnerabilites-societe.fr