
Une stratégie globale en faveur de la prévention de la perte d’autonomie pour les années 2020-2022 a été présentée par le gouvernement.
À défaut d’une loi de financement de la dépendance, le gouvernement a un plan. Alors que la présentation en Conseil des ministres du projet de loi « Grand âge et autonomie » prévue initialement fin décembre 2019 a été repoussé sine die, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a dévoilé le 16 janvier 2020 une stratégie globale en faveur de la prévention de la perte d’autonomie.
Intitulée « Vieillir en bonne santé », elle vise à améliorer l’hygiène de vie des seniors. Les études, notamment celles du Haut conseil de la santé publique (HCSP), ont montré que les troubles cognitifs (comme la maladie d’Alzheimer), qui représentent la cause principale de la perte d’autonomie, peuvent être évités grâce à des comportements sains.
18 mesures pour réduire les pratiques toxiques
Il a, en effet, été prouvé que les troubles cognitifs sont plus fréquents chez les personnes atteintes de pathologies chroniques, comme le diabète, les maladies cardio-vasculaires ou l’obésité. Or, on sait que ces mêmes maladies sont le plus souvent provoquées par la consommation d’alcool, de tabac, une mauvaise alimentation ou encore une activité physique insuffisante. D’où la stratégie globale « Vieillir en bonne santé » qui prévoit la mise en place de 18 mesures destinées à réduire les pratiques toxiques durant la période comprise entre 2020 et 2022.
Des rendez-vous pour les « néo-retraités »
Les rendez-vous de prévention « Jeune retraité » vont être généralisés. Ces consultations, destinées aux 60-65 ans et qui font le point sur leurs habitudes alimentaires et comportementales, sont déjà expérimentées dans certaines caisses d’assurance maladie et de retraite. D’ici 2022, l’ensemble des caisses primaires d’assurance maladie (CPAM), des caisses de l’Assurance retraite (le régime de retraite de base des salariés), des caisses de l’Agirc-Arrco (le régime de retraite complémentaire des salariés) et des caisses de la Mutualité sociale agricole (le régime de protection sociale des salariés et non-salariés agricoles) vont proposer ces rendez-vous aux « néo-retraités ».
« Vieillir en bonne santé » prévoit également un budget d’un milliard d’euros consacré au financement de l’adaptation des logements à la perte d’autonomie. Ciblé sur les retraités modestes, le programme permettra, par exemple, la prise en charge des travaux d’installation d’une douche « à l’italienne » (sans marche). Des équipes de gériatrie vont être développées dans les hôpitaux. Elles vont permettre à la fois de désengorger les urgences et d’améliorer la prise en charge hospitalière des personnes âgées dépendantes. Autre initiative : un autotest de dépistage du déficit auditif sera proposé cette sous la forme d’une application mobile.
Source : solidarites-sante.gouv.fr