
Une étude publiée par des chercheurs américains montre un lien entre la perte de poids et la diminution du risque de cancer du sein chez les femmes quinquagénaires.
C’est connu, le surpoids accroît les risques de cancer du sein chez les femmes ménopausées. Mais jusqu’à présent, on ne savait pas combien il fallait perdre de kilogrammes pour réduire ce risque. C’est désormais chose faite grâce à une vaste étude américaine publiée le 17 décembre 2019 dans le Journal of the National Cancer Institute.
Réalisée par des chercheurs de la Société américaine de cancérologie et de l’école Chan de santé publique auprès de 180 000 femmes âgées de 50 ans, l’étude s’est déroulée en trois étapes sur près de dix ans. La santé et le poids des participantes ont été contrôlés au moment du lancement, puis cinq ans plus tard et encore quatre ans après.
Jusqu’à 26 % de risque en moins
Il en ressort que maigrir à la cinquantaine permet de diminuer les risques de cancer du sein chez les femmes. Mieux : plus la perte de poids est importante et plus les risques se réduisent. Perdre entre 2 kg et 4,5 kg permettrait d’abaisser le facteur de développement d’une tumeur maligne de 13 % (par rapport à un poids resté stable). Entre 4,5 kg et 9 kg perdus, la baisse atteint 16 %, et 9 kg et plus de… 26 % !
Autre bonne nouvelle : les femmes ayant perdu au moins 9 kg et qui ont regrossi (mais sans retrouver leur poids d’avant régime) présentent un risque de tumeur cancéreuse au sein plus faible que celles n’ayant pas maigri. « Nos résultats suggèrent que même une perte de poids modeste est associée à un risque de cancer du sein plus faible pour les femmes de plus de 50 ans », souligne le Dr Lauren Teras, épidémiologiste à la Société américaine de cancérologie qui a supervisé l’étude. « Même après 50 ans, il n’est pas trop tard pour perdre du poids », insiste-t-elle.
Source : academic.oup.com