L’espérance de vie des Français est supérieure de deux ans à celle des autres pays développés, en grande partie grâce aux importantes dépenses de santé, souligne un récent rapport de l’OCDE.
La France peut s’enorgueillir d’avoir un système de santé de bonne qualité. C’est ce qui ressort de la dernière édition du « Panorama de santé » rendu public le 7 novembre 2019 par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Ainsi, les Français vivent en moyenne 82,6 ans, soit presque deux ans de plus que l’espérance de vie moyenne des habitants des 36 pays membres de l’OCDE (80,7 ans).
Autre indicateur positif : la mortalité « évitable » (qui aurait pu être évitée grâce à une meilleure prévention et/ou de meilleurs soins) est de 154 décès pour 100 000 habitants dans l’Hexagone, contre 208 décès pour 100.000 habitants en moyenne dans les autres pays membres de l’Organisation. Il faut dire que seulement 4,8 % des Français souffrent de diabète, alors que le taux moyen de prévalence de cette maladie atteint 6,4 % dans l’OCDE. D’une manière générale, 8,3 % de la population française est considérée en mauvaise santé (8,7 % en moyenne dans les 36 pays).
Un très faible « reste à charge »
Si nos compatriotes sont en forme, c’est en grande partie parce qu’ils sont bien soignés et… bien assurés. 100 % des Français disposent d’une couverture maladie obligatoire, contre 98% en moyenne dans l’OCDE. 77 % des dépenses de soins sont prises en charge par cette couverture, soit 6 points de plus que dans la moyenne des pays développés (76 %). En prenant en compte les remboursements des « mutuelles », le « reste à charge » (ce qui reste à payer) équivaut en moyenne à 2 % du coût des soins en France.
Se sachant plutôt bien remboursés, 89 % des Français consultent facilement un médecin (10 points de plus que la moyenne OCDE). 82 % des Françaises effectuent un dépistage du cancer de l’utérus, contre 73 % en moyenne dans les pays membres de l’Organisation. 87 % des anciennes malades d’un cancer du sein sont toujours en vie cinq ans après la fin des traitements (deux points de plus).
Trop d’alcool et de tabac
Ces bons résultats s’expliquent en grande partie par la part importante de la richesse nationale investie dans le système de soins. Avec 11,2 % de son produit intérieur brut (PIB) consacrés aux dépenses de santé, la France se classe, ex-aequo avec l’Allemagne, au troisième rang mondial, derrière les États-Unis (16,9 % du PIB) et la Suisse (12,2 % du PIB). Quelque 4.965 dollars sont dépensés chaque année par habitant, soit 1 159 dollars de plus que la moyenne OCDE (3 806 dollars par habitant).
Le rapport souligne cependant plusieurs points noirs. D’abord, la consommation d’antibiotiques avec 23 prescrits pour 1 000 habitants (18 dans la moyenne OCDE). Alors que le tabagisme recule partout dans le monde, plus d’un adulte sur quatre (25,4 %) fume tous les jours en France, ce qui place l’Hexagone au quatrième taux le plus élevé des pays développés. Avec 11,7 litres par an et par habitant, la consommation d’alcool est 30% supérieure à la moyenne. En revanche, tandis que 55,6 % de la population de l’OCDE affiche un indice de masse corporelle (IMC) supérieur ou égal à 25, « seulement » 49 % des Français sont considérés comme obèses ou en surpoids.
Source : oecd.org