Sept Français sur dix considèrent qu’il existe des inégalités face au cancer et pensent qu’elles vont s’accroître à l’avenir.
Nous ne serions pas tous égaux face au cancer. C’est du moins ce qu’estiment la grande majorité des Français, selon la 7ème édition de L’Observatoire du Cancer Institut Curie diffusée le 9 septembre 2019. Sur les 1 002 personnes âgées de 18 ans et plus interrogées par Viavoice pour le compte de l’Institut, 70 % considèrent qu’il existe des inégalités face à cette maladie. Parmi eux, 29 % sont convaincus que ces iniquités sont « fortes ».
Mauvais niveau d’information
45 % des sondés estiment également que le lieu de résidence a un impact sur la prise en charge de la maladie. Pour ces répondants, l’offre et la qualité des soins ne semblent donc pas homogènes sur le territoire. 42 % jugent que le niveau d’information sur le cancer n’est pas non plus égal. Une idée largement répandue puisque 52 % de l’ensemble des individus sondés déclarent ne pas disposer d’informations suffisantes sur le dépistage, la prévention et la prise en charge de la maladie.
Ce manque d’information se vérifie : si 78 % à 90 % des personnes interrogées identifient la consommation de tabac, d’alcool et l’exposition aux UV comme des facteurs de risques, à peine la moitié stipule l’alimentation déséquilibrée, le surpoids et le manque d’activité physique. Et un tiers seulement font référence à l’exposition à certains virus (hépatites B et C, papillomavirus…), à la pollution (particules fines…) et aux radiations.
Manque de confiance chez les jeunes
Enfin, 39 % considèrent que le fait d’être seul ou isolé génère une inégalité face au cancer. D’une manière générale, les Français ne sont pas très confiants en l’avenir. 43 % estiment que le système de santé ne garantira pas, dans le futur, un accès équitable aux traitements innovants. Une proportion qui grimpe à 48% chez les ouvriers et employés et à 50 % chez les habitants de communes rurales.
Pire : 7 % des Français pensent que l’on guérira de moins en moins bien du cancer. Preuve de la faible confiance des jeunes générations dans le système, le pourcentage est presque le double (13 %) chez les 25-34 ans.
Source : curie.fr