Selon les données de la Sécurité sociale, 6 millions de dossiers médicaux partagés étaient ouverts à la mi-juin. L’objectif est d’atteindre 10 millions de DMP d’ici fin décembre.
Quinze ans après sa création, le cap des 6 millions de dossiers médicaux partagés (DMP) a été franchi. La nouvelle a été annoncée par un communiqué de l’Assurance maladie diffusé le 13 juin 2019. Si cette montée en charge peut paraître lente, c’est parce que la généralisation du DMP sur l’ensemble du territoire ne date que du 6 novembre 2018. Jusque-là, ce carnet de santé numérique, créé en 2004 sous l’impulsion de Philippe Douste-Blazy, le ministre de la Santé de l’époque, était testé dans neuf départements (1).
Grâce à la généralisation, le gouvernement compte atteindre les 10 millions de DMP ouverts d’ici la fin de l’année. Pour arriver à cet objectif, l’Assurance maladie a fait une promotion active du service du 17 au 22 juin derniers. Invitations envoyées aux assurés, animations dans les accueils des caisses primaires d’assurance maladie (CPAM), jeux-concours, stands installés dans les établissements de santé, les pharmacies ou encore les centres commerciaux : tout a été mis en œuvre durant ces cinq jours pour inciter les Français à ouvrir un DMP.
Sur Internet ou sur application mobile
Il suffit de quelques clics pour créer son dossier médical partagé en se connectant sur le site www.dmp.fr ou via l’application mobile DMP (2). L’assuré indique son numéro de Sécurité sociale, son adresse électronique et son numéro de téléphone portable pour être averti par e-mail ou SMS lorsqu’un nouveau document a été ajouté au DMP, les coordonnées de son médecin traitant ainsi que des autres professionnels de santé qu’il autorise à avoir accès à son dossier. La démarche peut également être effectuée dans les CPAM et les pharmacies.
Dans ce carnet de santé en ligne sont consignés l’historique des soins des 24 derniers mois alimenté automatiquement par l’Assurance maladie, les pathologies et allergies, les traitements médicamenteux et les soins, les comptes rendus d’hospitalisation et de consultation, les résultats d’examens, et même les directives pour la fin de vie.
Éviter les examens inutiles et redondants
Le DMP permet aux professionnels de santé de connaître les antécédents médicaux et les traitements suivis par leur patient et d’éviter ainsi de prescrire des examens inutiles ou redondants. « Il est particulièrement utile pour les personnes ayant souvent recours aux soins comme les patients atteints d’une maladie chronique ou les femmes enceintes », indique l’Assurance maladie sur son site Internet.
Le DMP relève du secret médical. Toutes les données sont stockées sur un serveur hautement sécurisé, agréé par le ministère de la Santé, et ne peuvent être utilisées à des fins commerciales. Les droits au remboursement à l’Assurance maladie sont identiques que l’assuré ait ouvert ou non un dossier médical partagé.
(1) Bas-Rhin, Pyrénées-Atlantiques, Côtes-d’Armor, Doubs, Haute-Garonne, Indre-et-Loire, Puy-de-Dôme, Somme et Val-de-Marne.
(2) Téléchargeable gratuitement sur AppStore (iPhone) et sur Google Play (Android)
Source : www.ameli.fr