Les assistants médicaux et les CPTS bien partis
Trois syndicats de médecins libéraux ont donné leur feu vert à la mise en place de ces deux dispositifs destinés à combattre les « déserts médiaux ».
Sauf surprise de dernière minute, les assistants médicaux et l’exercice coordonné de médecine devraient être mis en place. Après le syndicat des médecins généralistes MG France le 2 juin 2019, les cadres de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) et du Syndicat des médecins libéraux (SML), réunis en assemblée générale respectivement les 15 et 16 juin derniers, ont donné mandat, à une écrasante majorité, à leurs présidents pour signer la convention avec l’Assurance maladie pour instaurer ces deux dispositifs, censés combattre les « déserts médicaux ».
Compte tenu de leur poids dans la profession, l’aval de MG France, de la CSMF et du SML suffit, en théorie, à entériner l’entrée en vigueur des assistants médicaux et des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Ces deux dispositifs font partie du plan santé 2022 présenté cet automne par Emmanuel Macron et dont l’une des finalités est de résoudre le problème des zones dites « sous-denses », c’est-à-dire les territoires où l’offre de soins est largement inférieure à la demande.
Entre le secrétaire et l’infirmier
Les assistants médicaux constituent un nouveau métier. Situés à mi-chemin entre le secrétaire et l’infirmier, leur rôle va consister à alléger la charge de travail des médecins libéraux en les déchargeant des tâches administratives et de certains actes simples et leur permettre, de cette manière, d’effectuer davantage de consultations, ce qui aidera à pallier le manque de praticiens. Ce nouveau professionnel de santé sera ainsi chargé de gérer les rendez-vous, les dossiers médicaux des patients, mais aussi de vérifier les vaccinations, prendre la tension ou encore peser les bébés. Le plan santé 2022 prévoit la création de 4 000 postes d’assistants médicaux, en partie financés par l’Assurance maladie.
De leur côté, les CPTS sont un mode d’organisation qui permet aux professionnels de santé de se regrouper sur un même territoire, autour d’un projet médical et médico-social commun. Ces communautés peuvent rassembler des médecins généralistes et spécialistes qui exercent en libéral, en cabinet de groupe ou en maison de santé, des infirmiers, des pharmaciens, des masseur-kinésithérapeutes, mais aussi des hôpitaux publics, des cliniques privées ou des établissements d’hébergement de personnes âgées dépendantes (Ehpad). L’objectif des CPTS est de faciliter le parcours de soins des patients, tout en améliorant les conditions d’exercice des praticiens. Alors qu’il en existe déjà 200 aujourd’hui, 1 000 autres communautés devraient voir le jour d’ici 2022.
Source : lesml.org