
La ministre de la Santé a annoncé une progression des tarifs hospitaliers en 2019. Ces hausses ne se répercuteront pas sur les patients.
Les hôpitaux vont bénéficier d’un coup de pouce financier. Dans un communiqué diffusé le 26 février 2019, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé une hausse cette année de 0,5 % des tarifs pour les établissements hospitaliers ayant une activité de médecine, chirurgie et obstétrique (MCO). Cette mesure va générer 2 milliards d’euros de recettes supplémentaires pour le secteur hospitalier.
Pour autant, les patients peuvent se rassurer : cette décision n’entraînera pas d’augmentation des frais supportés par les personnes hospitalisées. Les tarifs hospitaliers désignent les niveaux de remboursements rétroactifs des actes opérés par l’Assurance maladie en fin d’année, en contrepartie notamment de l’atteinte d’objectifs assignés aux hôpitaux. Dit plus simplement, il s’agit d’une des composantes de l’enveloppe de financement des établissements hospitaliers.
Une bouffée d’oxygène
Grâce à la hausse de 0,5 % des tarifs hospitaliers, le budget de l’hôpital va ainsi passer de 80 à 82 milliards d’euros en 2019. Une bouffée d’oxygène bien accueillie par les professionnels après huit ans de baisse continue des tarifs hospitaliers instaurée en vue de dégager des économies.
En outre, « une enveloppe de 200 millions d’euros, soit quatre fois plus qu’en 2018, sera répartie entre les établissements sur des critères de qualité de la prise en charge. Il s’agit d’une première étape pour le financement à la qualité, qui sera consolidée et largement amplifiée sur les exercices à venir », souligne le communiqué de la ministre.
La qualité au lieu de la quantité
Par ailleurs, la dotation allouée aux établissements psychiatriques va progresser de 1,6 % cette année, ce qui représente 100 millions d’euros de crédits supplémentaires. Celle dévolue aux établissements de soins de suite et de réadaptation (SSR) va, elle, être augmentée de 1,3 %. Enfin, les tarifs de l’hospitalisation à domicile vont également être revalorisés de 1,3 %.
Pour compenser la baisse des tarifs hospitaliers, les établissements étaient contraints d’accroître le nombre d’actes réalisés. Une approche « comptable » décriée par les milieux hospitaliers. En augmentant les tarifs hospitaliers, Agnès Buzyn souhaite redonner la priorité à la qualité, et non plus à la quantité, des soins fournis. Ces moyens supplémentaires octroyés à l’hôpital seront financés en partie par la baisse des prix des médicaments, négociée auprès des laboratoires pharmaceutiques.