
Le syndrome d’épuisement professionnel peut entraîner de graves complications, comme des tentatives de suicide ou des accidents du travail. D’où la nécessité de repérer le plus vite possible les signaux d’alarme.
S’il est désormais entré dans le langage courant, le burn-out ne date pas d’hier. Le terme est ainsi utilisé pour la première fois en 1974 par le psychologue américain Herbert Freudenberger, après qu’il ait observé chez lui-même une fatigue constante, une irritabilité chronique et une envie de dormir toute la journée. Constatant que d’autres volontaires de la clinique où il travaillait présentaient les mêmes symptômes que lui, il s’est intéressé à ce phénomène qu’il a baptisé « burn-out » (qui signifie « épuiser » en français).
Quelques années plus tard, en 1981, la psychologue américaine Christina Maslach mettait au point le Maslach Burnout Inventory (MBI), un questionnaire encore utilisé aujourd’hui pour diagnostiquer le syndrome d’épuisement professionnel. Un outil qui permet de lister les signes d’alarme à ne pas négliger, afin de prévenir ce mal que la Haute autorité de santé (HAS) ne reconnaît pas, pour l’instant, comme une véritable maladie.
1– La sensation permanente d’être débordé
2- Une fatigue intense
En dépit des week-ends passés à dormir, la fatigue est permanente et apparait dès le matin au réveil.
3– Un désintérêt pour les activités physiques
L’attrait habituel pour l’exercice physique s’estompe. On ne va plus à la salle de sport à laquelle on s’était inscrit. On laisse tomber le running hebdomadaire. Monter un escalier que l’on gravissait quatre à quatre devient une épreuve.
4– Un manque d’appétit
Si le stress peut provoquer une envie de grignoter, le burn-out, lui, entraîne généralement une diminution de l’appétit. On n’a plus – littéralement – « goût à rien ».
5– La perte d’estime de soi
La moindre réflexion d’un collègue ou un regard un peu appuyé de son responsable provoque une remise en question, comme si toutes les compétences acquises jusque là n’étaient qu’illusions. Une seule certitude : on n’est plus à la hauteur.
6– La désocialisation
Une tendance à refuser systématiquement les invitations, à ne plus vouloir déjeuner avec ses collègues ou à déserter la machine à café de peur d’avoir à parler est également un signe de burn-out.
7– La disparition des émotions
Le burn-out provoque souvent la « dépersonnalisation », soit la sensation d’être extérieur à soi-même, comme si plus rien n’avait réellement d’importance. Contrairement à un état dépressif, l’épuisement professionnel ne se caractérise pas forcément par des crises de larmes intempestives mais davantage par une sorte d’anesthésie émotionnelle.
8- Le cynisme
C’est généralement un des signes les plus alarmants. Un médecin n’accordera plus vraiment d’importance à ses patients, un boulanger se moquera de la cuisson de son pain, un enseignant aura tendance à dévaloriser un mauvais élève, un avocat ne cherchera plus à défendre son client…
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