
Si la première chose à faire lorsqu’on est témoin d’un accident est d’appeler les services d’urgence, certains gestes peuvent sauver des vies.
1,5 million. C’est le nombre de Français formés aux gestes de premier secours, selon France Stratégie, un centre d’études et d’analyses rattaché au Premier ministre. Un chiffre insuffisant quand on sait que 95% des Norvégiens ou 80% des Autrichiens ont suivi ce type de programme.
La Croix Rouge estime pourtant qu’en renforçant les connaissances des Français en la matière, des milliers de morts seraient évités chaque année. Voici quelques-uns des gestes à pratiquer pour éviter porter assistance.
Evaluer l’état de conscience de la victime
Après avoir sécurisé le périmètre et s’être assuré qu’aucun danger supplémentaire ne menace sa vie et celle des éventuels témoins de l’accident, la première chose à faire est d’apprécier l’état de la victime.
Respire-t-elle ? Est-elle consciente ? Peut-elle parler ? Se souvient-elle de son prénom et de son nom ? Ces éléments sont indispensables aux services de secours pour juger de l’urgence de la situation.
Fournir les informations aux services de secours
Lorsqu’il appelle le 15 (Samu) ou le 18 (pompiers), le témoin doit être en mesure de donner son numéro de téléphone et si nécessaire son nom, la nature du problème (maladie ou accident), les risques éventuels (incendie, explosion, effondrement…), la localisation précise de l’événement, le nombre de personnes concernées, l’état de chaque victime ainsi que les premières mesures prises.
Cela peut paraître évident, mais il est fréquent, sous le coup du stress, que l’appel ne comporte pas ces informations cruciales pour qu’un secours efficace se mette en place.
En cas d’étouffement
Si la victime est consciente, il faut donner cinq claques vigoureuses dans le dos. Si l’objet n’est pas expulsé, poursuivre avec cinq compressions abdominales en se plaçant derrière la victime. Alterner avec cinq claques supplémentaires dans le dos.
Si la victime est inconsciente, la placer sur le dos et commencer des compressions thoraciques (massage cardiaque) après avoir appelé les secours.
En cas de saignement
Si le saignement est abondant et ne s’arrête pas, il faut comprimer le point de départ de l’hémorragie. Cette compression doit, si possible, être réalisée à l’aide d’un chiffon ou de gants afin d’éviter le contact avec le sang. Appelez les secours et continuez à appuyer jusqu’à leur arrivée.
En cas d’inconscience
Si la victime respire (c’est-à-dire si sa poitrine se soulève régulièrement), il faut la placer en position latérale de sécurité (sur le côté) et appeler les secours.
En cas d’arrêt cardiaque
Lorsque la victime est inconsciente et ne respire plus, la placer sur le dos et commencer la réanimation (après avoir appelé les secours ou les avoir fait appeler). Débuter par trente compressions thoraciques, puis insuffler deux fois de l’air par la bouche. Pour effectuer le massage cardiaque, il faut s’agenouiller à côté de la victime et placer la paume d’une des mains au milieu de sa poitrine nue. Mettre l’autre paume de main sur la première, puis solidariser les deux mains en veillant à n’appuyer ni sur les côtes, ni sur la partie inférieure du sternum.
Attention : se positionner les bras tendus au-dessus du sternum. A chaque compression, celui-ci doit s’enfoncer de cinq ou six centimètres. Après chaque compression, laisser la poitrine revenir à son niveau normal pour que le sang puisse circuler. Un bon massage cardiaque comprend environ deux pressions par seconde, soit 100 par minutes.
En cas de brûlure
Eloigner la personne brûlée de la source de chaleur. Evaluez le degré et l’ampleur de la brûlure. Si la peau est juste rouge, la passer sous une eau fraîche à 15 degrés environ, pendant 15 min à 15 cm du robinet afin d’atténuer la sensation de chaleur.
Si des cloques se forment, il s’agit d’une brûlure du second degré. La règle précédente des « 3 x 15 » s’applique également. Une consultation chez un médecin est recommandée.
Les brûlures du 3ème degré (peau qui se détache ou qui prend une couleur grise ou noire) nécessitent un appel immédiat des secours. En attendant, placer la région touchée sous l’eau fraîche et appliquer un pansement stérile et légèrement humide sur la blessure.