
Dans sa feuille de route datée du 15 juin 2017, la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn annonce plusieurs mesures pour développer la prévention en matière de santé publique.
Le nouveau gouvernement place la prévention au cœur de la politique de santé publique. La preuve : la ministre des Solidarités et de la Santé a consacré une part importante de sa feuille de route, transmise le 15 juin 2017 au Premier ministre Edouard Philippe, à la question.
Sa première priorité sera la mise en œuvre d’une politique « globale, organisée et financée » de prévention. A ses yeux, il faut intégrer cet impératif dans le système de santé et ce, le plus en amont possible pour que ses effets puissent se faire sentir. « Pour réussir, la prévention doit commencer dès le plus jeune âge, se poursuivre à l’école et accompagner chacun au cours de sa vie privée et professionnelle », estime Agnès Buzyn, médecin de formation, spécialiste d’hématologie, d’immunologie des tumeurs et de transplantation.
Paquet de cigarettes à 10 euros
Premier chantier : intensifier la lutte contre le tabagisme, « première cause de mortalité évitable » en France. Pour cela, le prix du paquet de cigarettes va être progressivement porté à 10 euros (contre environ 6 euros aujourd’hui). Parallèlement, la prise en charge des dispositifs de sevrage va être améliorée. Actuellement, les substituts nicotiniques (patchs, chewing-gums, pastilles, inhalateurs…) sont remboursés par l’Assurance maladie à hauteur de 150 euros par an et par bénéficiaire par l’Assurance maladie, à condition d’être prescrits par un médecin.
Des actions seront également menées pour lutter contre l’alcoolisme et l’obésité. L’accent sera aussi mis sur la prévention des cancers, la santé au travail et en prison. Un programme va être lancé pour améliorer le repérage des maladies mentales chez les enfants et leur prise en charge.
11 vaccins infantiles obligatoires
Agnès Buzyn souhaite rendre obligatoires 11 vaccins pour les enfants. A l’heure actuelle, seuls trois vaccins infantiles sont exigés en France contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP), mais aucune sanction n’est appliquée en cas de non-respect, souligne la ministre.Pour mener à bien toutes ses actions, l’ex-praticienne hospitalière et présidente de l’Institut national du cancer compte s’appuyer sur le nouveau service sanitaire de trois mois que chaque étudiant en santé devra effectuer dans le cadre de son cursus. Ce dispositif devrait être mis en place au plus tard en 2019.
Source : feuille de route de la ministre des solidarités et de la santé du 15 juin 2017