Les disciplines qui proposent des soins alternatifs à la médecine traditionnelle ne sont pas toutes prises en charge de la même façon par la Sécurité sociale et les complémentaires santé. Certaines ne bénéficient même d’aucun remboursement.
Les médecines dites « douces », considérées comme alternatives aux traitements de la médecine traditionnelle, ont connu un essor important depuis une trentaine d’années. Mais qu’en est-il du remboursement de ce type de soins ? Sont-ils pris en charge par l’Assurance maladie et les complémentaires santé ? Tout dépend des disciplines auxquelles les patients ont recours.
Des disciplines reconnues par la Sécurité sociale
Les médecines douces existent en très grand nombre, mais très peu font l’objet d’un remboursement par l’Assurance maladie. Seules quatre disciplines sont véritablement reconnues comme des pratiques thérapeutiques dites « complémentaires » : l’ostéopathie, l’acupuncture, l’homéopathie et la mésothérapie. Elles peuvent être partiellement prises en charge, à condition d’être pratiquées par un médecin conventionné.
Les traitements homéopathiques sont remboursés à hauteur de 30 % lorsqu’ils sont prescrits par un professionnel de santé. L’acupuncture est partiellement prise en charge si elle est pratiquée par un médecin acupuncteur. Le patient est remboursé à 70 % du prix de la consultation, sur la base du tarif d’un médecin généraliste.
La même règle s’applique pour les consultations chez un médecin généraliste pratiquant la mésothérapie (micro-injections de médicaments sous la peau). En revanche, les actes liés spécifiquement à cette discipline ne sont pas remboursés. De même pour l’ostéopathie : aucune prise en charge n’est prévue par la Sécurité sociale, à moins que les soins ne soient prodigués par un médecin généraliste conventionné de secteur 1. Dans ce cas, l’Assurance maladie rembourse 15,10 euros (70 %) du tarif conventionné, qui s’élève à 23 euros.
Une prise en charge variable selon les complémentaires santé
Les médecines douces peuvent également faire l’objet d’un remboursement par la complémentaire santé. Face à l’engouement pour la médecine alternative, de plus en plus de mutuelles proposent en effet de prendre en charge tout ou partie de ces soins et d’assurer le solde non remboursé par l’Assurance maladie. Des forfaits annuels ont notamment été mis en place. Les offres varient d’un organisme à un autre. Il est donc important que le patient s’informe au préalable.
Les remboursements sont généralement limités à certaines disciplines. Il faut dire qu’il existe plus de 150 pratiques à visée thérapeutique considérées comme des médecines douces. Au-delà des quatre déjà citées et reconnues par l’Assurance maladie, il y a par exemple l’hypnose, la chiropraxie (manipulation des vertèbres pour soigner des affections), la luminothérapie, la réflexologie ou encore la sophrologie.
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