Sur la base de tarifs officiels, le régime obligatoire de l’Assurance maladie prend en charge 60 % des frais liés à l’acquisition d’une prothèse auditive.
Si un salarié subit une baisse de son audition et qu’il ressent le besoin d’être appareillé, la Sécurité sociale peut rembourser une partie des frais auxquels il est confronté. Sur prescription médicale, les prothèses auditives bénéficient d’une prise en charge à hauteur de 60 % sur la base de tarifs officiels, fixés par la liste des produits et prestations (LPP) remboursables par l’Assurance maladie. Le montant remboursé dépend de l’âge du patient et de son handicap.
Pour les moins de 20 ans, la prise en charge intervient sur la base d’un tarif allant de 900 euros à 1 400 euros. Le tarif retenu dépend des caractéristiques techniques de l’appareil électronique permettant de corriger la surdité et de la classe (A, B, C ou D) à laquelle il appartient. Après 20 ans, le remboursement à 60 % s’applique sur la base d’un tarif fixé à 199,71 euros, quelle que soit la classe de la prothèse prescrite. Pour les personnes atteintes d’une déficience auditive et souffrant dans le même temps de cécité, la même fourchette que celle retenue pour les jeunes de moins de 20 ans (900 euros à 1 400 euros) est prise en compte.
L’entretien et les accessoires pris en charge à 60 %
L’audioprothésiste, c’est-à-dire le spécialiste des corrections de l’audition, est tenu de remettre un devis avant l’achat d’une prothèse, sur lequel doit notamment figurer la référence commerciale et la classe de l’appareil proposé, ainsi que le prix total à payer et le tarif pris en charge par l’Assurance maladie.
Pour être utilisée, une prothèse s’accompagne de divers accessoires. Ces derniers bénéficient également d’un remboursement à 60 %. Les tarifs de base fixés par la LPP dépendent du produit acheté. Pour les écouteurs, le tarif est fixé à 5,32 euros, pour un microphone à 9,17 euros, un potentiomètre à 4,52 euros et pour un vibrateur à conduction osseuse à 10,63 euros. Le tarif de base pour les embouts auriculaires atteint 53,36 euros pour les moins de 20 ans, quand il ne s’élève qu’à 4,91 euros après cet âge.
La complémentaire santé peut alors prendre en charge la part non remboursée par l’Assurance maladie, si le contrat souscrit par le salarié le prévoit. Au fil des ans, des frais supplémentaires peuvent s’ajouter, liés à l’entretien de la prothèse auditive et au changement des piles et de pièces détachées. Là encore, la Sécurité sociale assure un remboursement à 60 %, sur la base d’une allocation forfaitaire annuelle fixée à 36,59 euros par appareil.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de l’Assurance maladie : www.ameli.fr
A noter : Les informations exposées ci-dessus ne concernent pas le régime d’assurance maladie d’Alsace-Moselle.