Lorsque votre carrière professionnelle s’achève, se pose la question de conserver ou non sa complémentaire santé. Que ce soit un contrat individuel ou souscrit dans le cadre de son ancienne entreprise, il est possible de le garder. Avec, toutefois, le risque que la couverture ne soit plus adaptée à vos nouveaux besoins.
A l’approche de la retraite, il est bienvenu de faire le point sur sa complémentaire santé. S’il s’agit d’un contrat individuel, à vous de voir s’il est nécessaire de renégocier votre contrat. Dans le cas d’un contrat collectif d’entreprise, vous devez prendre plusieurs facteurs en considération, dont le prix que vous allez dorénavant devoir payer et les niveaux de garanties pas toujours adaptés au vieillissement.
Evaluer le coût financier
Pour pouvoir conserver sa mutuelle d’entreprise, celle-ci doit être obligatoire. C’est systématiquement le cas depuis le 1er janvier 2016, tous les employeurs devant proposer à cette date une complémentaire santé à leurs salariés que ces derniers ne peuvent refuser, sauf exceptions. Auparavant, dans le cas d’une mutuelle facultative, le contrat était automatiquement suspendu lors du départ du salarié. Il n’était donc pas possible de garder la même complémentaire santé.
Vous devez contacter votre assureur pour continuer à bénéficier de la mutuelle d’entreprise une fois parti à la retraite. Celui-ci ne peut s’opposer à votre choix. Votre complémentaire santé collective devient alors un contrat individuel. Néanmoins, vous devez avoir à l’esprit que cette solution n’est pas toujours la plus avantageuse financièrement. La part jusque-là payée par l’employeur revient en effet à votre charge. Les cotisations à verser deviennent donc bien plus conséquentes, sachant que l’entreprise prend en charge au moins 50% de la prime.
Vérifier les garanties
Par ailleurs, lorsque vous gardez votre complémentaire santé d’entreprise, vous disposez des mêmes garanties que celles négociées dans le cadre du contrat collectif. Or, elles ne sont pas nécessairement adaptées aux soucis de santé auxquels vous pouvez être confrontés passés 60 ans. Il n’est pas sûr que vous ayez besoin d’une prise en charge à 100 % des consultations pédiatriques ou des frais d’orthodontie. A l’inverse, vous avez intérêt à être bien remboursé pour les lunettes ou les prothèses dentaires.
Changer de complémentaire santé peut alors être judicieux. Si vous souhaitez prendre une nouvelle mutuelle et résilier l’ancienne, il est préférable de souscrire votre nouveau contrat à l’avance afin d’éviter le délai de carence, qui correspond à une période d’attente pendant laquelle certaines dépenses de santé ne sont pas prises en charge.
Rapprochez-vous de votre assureur pour prendre conseil.